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Dyllan, 10 ans à vendre 6 200 dollars à débattre, plaisantins s’abstenir, ceci est une annonce série

Charles Sannat Publié le 01 juillet 2014
1877 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Nous vivons une époque extraordinaire où tout s’achète, tout se vend, tout se loue, le tout avec de multiples paradoxes nous faisant osciller entre le rire le plus franc et la plus infinie des tristesses. Si par exemple (ce que je trouve dans l’absolue très bien, quoique vraisemblablement aussi efficace que le fut la prohibition de l’alcool aux États-Unis) en France, depuis la dernière loi portée par la Belle Kacem, la « location de vagin » (comprendre « la prostitution ») est interdite et passible d’une amende pour le coup assez salée. Néanmoins, beaucoup parmi ceux qui veulent lutter contre le plus vieux métier du monde (avec ces voleurs de banquiers) trouveraient parfaitement logique d’autoriser la location d’utérus pendant 9 mois, le temps d’une gestation pour autrui (la GPA), ce qui est nettement plus vendeur en terme lexicale (GPA) que de parler de la réalité de la chose, à savoir une location d’utérus. Ce paradoxe, pour le moment, peut encore nous faire rire. Disons que de nombreux pays sont nettement plus en avance que nous dans le « prôôgrèèès ». Ainsi aux États-Unis, où tout est possible aussi bien de s’entre-tuer à coups de fusil de guerre en vente libre mais où la clope est pourchassée comme le crime le plus grave, la location d’utérus est déjà en vigueur tout en sachant que l’on attend avec impatience les prôôôgrèès de la science qui permettront de ne même plus avoir à « louer » un utérus naturel grâce à l’arrivée des utérus artificiels… Ha, tout de même, la science… Bref, aux États-Unis, on peut donc avoir deux mamans ou deux papas même si généralement tout cela finit avec un avocat devant un juge pour savoir comment on partage les meubles, la bagnole, les chiens, les chats et accessoirement les gosses, mais il y a surtout un marché de l’occasion de l’enfant adopté. Ben oui quoi ! Vous n’avez pas idée du fric que coûte une adoption internationale (de 30 à 50 000 dollars), alors de vous à moi, si vous souhaitez faire une bonne affaire, attendez les soldes et achetez le gamin en deuxième main, enfin disons plutôt en troisième. Pourquoi en troisième main ? La raison est évidente voyons, en théorie, le gosse, que nous appellerons Dyllan (autant prendre un cas concret tant que l’on y est, cela rendra l’histoire plus crédible), avait au départ des parents dits « biologiques ». Bon, a priori, cela a dû mal se passer et Dyllan son frère et ses sœurs ont été adoptés aux États-Unis (le pays où tout est possible même le pire, et de plus en plus souvent le pire). À son arrivée aux USA, il était déjà d’occasion le pauvre gamin… mais comme cela se passe mal, ou que les parents s’en sont lassés, ou qu’ils veulent c...
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