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Dynamique de l’entêtement

Actualité de la crise Publié le 15 juin 2011
1005 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Paul Jorion

Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer est réputé pour pratiquer avec constance le double langage : rien ne transparaît jamais dans ses propos publics de la réalité du monde financier qu’il couvre d’un épais voile opaque. Il s’inscrit ainsi dans la tradition bien établie des autorités politiques françaises. Le Gouverneur vient de franchir un pas de plus en pratiquant l’art de la menace, avertissant qu’il ne fallait pas « toucher à la dette grecque », se comportant comme le véritable protecteur de ses créanciers. Au prétexte s’apparentant à un chantage que « si vous touchez malgré tout à la dette et que vous provoquez un défaut ou un événement de crédit, il faut vous préparer à financer intégralement l’économie grecque ». Mais son avertissement sans frais n’intervient-il pas trop tard, l’agence Standard & Poor’s n’ayant pas attendu que cet événement intervienne pour dégrader de trois crans et d’un seul coup la note grecque, au niveau le plus bas possible CCC, reléguant le pays au tout dernier rang mondial, derrière les îles Fidji et la Jamaïque, l’Argentine ou l’Équateur ? Il faut donc croire que l’événement de crédit a déjà eu lieu, dont la définition est d’entraîner une dégradation de la note par les agences, le déclenchement des CDS n’étant quant à lui pas encore intervenu. Pour le moins, nous sommes entrés dans des eaux troubles, Standard & Poor’s pratiquant l’art de la prophétie auto-réalisatrice. L’objectif poursuivi par le Gouverneur semble donc être de prendre en défaut non pas la dette mai...
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