6290 search

Elections européennes: quelle Europe pour un libéral ? (1)

Vincent Bénard Publié le 25 mai 2009
1783 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
Lire plus tard
Objectif Liberté

Malgré l'imminence d'un scrutin européen majeur (le parlement est la seule institution démocratique, et l'on ne l'élit qu'une fois toutes les 6 années), le moins que l'on puisse dire est que le vote du 7 juin ne passionne guère les foules. Je suis étonné par le nombre de personnes que je rencontre qui disent ne pas avoir entendu parler de l'élection, où en ignorer la date. Enfin, étonné... Le peu de substance du débat autour de ces élections n'y est sans doute pas étranger. Pourtant, l'Europe est un sujet majeur sur lequel il y aurait beaucoup à débattre... Si notre classe politique avait la moindre volonté d'élever le débat. Voyons quelles questions auraient pu faire l'objet d'échanges fructueux. Pas Euro-sceptiques, juste euro-exigeants Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que j'ai voté contre le traité constitutionnel en 2005, et que j'en aurai fait de même contre le traité de Lisbonne, si nos élites apeurées par les possibles conséquences d'une rebuffade du bon peuple ne nous avaient pas soustrait à la tentation de renouveler notre censure à cette proposition liberticide. Ce double rejet suffit à me cataloguer parmi les euro-sceptiques, ce qui équivaut pratiquement à une accusation d'extrémisme dans la bouche des plus fervents euro-technocrates, comme le détestable président du groupe euro-socialiste Martin Schulz, que j'ai eu l'occasion de dénoncer ici. Pour ces gens, ou bien vous êtes favorables à l'Europe auto-confectionnée sur mesure par les élites politiques pour leur propres intérêts, ou bien vous êtes anti-européen. Pourtant, il existe bien d'autres façons de concevoir l'Europe. L'on peut être pro-européen et ne pas être constructiviste, dirigiste, et socialiste! On peut aimer l'idée européenne sans accepter n'importe quoi en provenance de nos "élites" dirigistes. Mais revenons rapidement sur ce qui coince avec l'Europe de Lisbonne. L'Europe de Lisbonne : sur la route de l'asservissement bureaucratique L'Europe de Lisbonne, fille de celle de Valéry Giscard d'Estaing, dont l'empathie vis à vis des simples mortels n'était pas la qualité première, ne reconnaît qu'une dimension verticale dans la répartition des compétences politiques au sein de l'union: européenne, nationale, locale. Elle ignore totalement le fait qu'un certain nombre de compétences essentielles puissent être laissées à l'appréciation soit des individus, soit des entités privées que ceux ci forment pour résoudre leurs problèmes, associations, entreprises... Bref, ce que l'on appelle la société civile. L'Europe de Lisbonne voudrait pouvoir se mêler de tout, là où l'européen libéral voudrait qu'elle ne se mêlat que de ce que la société civile ne peut prendre en charge elle même, quelles qu'en soient les raisons. D'autre part, l'Europe envisage de façon très curieuse le principe de subsidiarité cher aux libéraux. Outre cette ...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search