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En défense de l’Euro II - Proxy de l’Etalon Or

Jesus Huerta de Soto Publié le 03 août 2012
1696 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Article précédent 3. L’euro, “proxy” de l’étalon-or (ou pourquoi les défenseurs de la libre entreprise et de la liberté du marché doivent appuyer l’euro tant que la seule autre option sera le retour au nationalisme monétaire) Les économistes de l’Ecole Autrichienne, nous l’avons vu, sont partisans de l’étalon-or parce qu’il freine et limite l’arbitraire des politiques et gouvernants : il discipline le comportement de tous les agents impliqués dans le processus démocratique et incite les individus à une action ordonnée et morale. C’est, en somme, un frein au mensonge et à la démagogie, car il propage et facilite la transparence et la vérité dans les relations sociales. Ni plus ni moins. Mises l’a sans doute exprimé mieux que quiconque : « The gold standard makes the determination of money’s purchasing power independent of the changing ambitions and doctrines of political parties and pressure groups. This is not a defect of the gold standard, it is its main excellence » (Miss 1966, 474). Or la création de l’euro en 1999 et sa mise en place définitive en 2002 ont supposé la disparition du nationalisme monétaire et des taux de change flexibles dans la plus grande partie de l’Europe continentale. Nous parlerons plus loin des erreurs commises par la Banque Centrale Européenne. Il s’agit maintenant de constater la façon dont les différents Etats de l’Union Monétaire ont cédé et perdu complètement leur autonomie monétaire, c’est-à-dire la possibilité de manipuler leur monnaie locale et de la mettre au service des besoins politiques conjoncturels. En ce sens, l’euro a dès lors agi, du moins pour les pays de la zone euro, d’une manière très semblable à celle dont agissait, en son temps, l’étalon-or. C’est pourquoi l’euro doit être considéré comme un réel équivalent, quoiqu’imparfait, de l’étalon-or. C’est d’ailleurs avec l’avènement de la Grande Récession de 2008 que la capacité de discipline de l’euro s’est manifestée le plus clairement à tous : pour la première fois, les pays de l’Union Monétaire ont dû faire face à une profonde récession économique sans politique monétaire autonome. Jusqu’à l’adoption de l’euro, les gouvernements et banques centrales adoptaient invariablement, en cas de crise, les mêmes mesures : ils injectaient toute la liquidité nécessaire, laissaient flotter à la baisse et dépréciaient la devise locale, différaient indéfiniment les douloureuses réformes structurelles de libéralisation économique, de dérégulation, de flexibilisation des prix et marchés (en particulier du travail), de réduction de la dépense publique et de repli et démantèlement du pouvoir syndical et de l’Etat-providence. Avec l’euro, et malgré toutes les erreurs, faiblesses et concessions dont nous parlerons, ces fuites inconscientes en avant ne sont ...
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