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En défense de l’Euro IV - Les véritables péchés capitaux de l’Europe et l’erreur fatale de la BCE

Jesus Huerta de Soto Publié le 07 août 2012
1535 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Article précédent 5. Les véritables péchés capitaux de l’Europe et l’erreur fatale de la Banque Centrale Européenne[1] Personne ne niera que l’Union Européenne souffre de problèmes économiques et sociaux importants et chroniques. Toutefois, cet euro tant critiqué n’en fait pas partie. L’euro agit, au contraire, comme un puissant catalyseur ; il montre la gravité des véritables problèmes de l’Europe et accélère (ou « précipite ») la prise des mesures nécessaires à leur solution. Aujourd’hui, en effet, et grâce à l’euro, se développe plus que jamais la conscience de la non-durabilité de cet Etat-providence européen hypertrophié et de la nécessité d’importantes réformes.[2] L’on peut en dire autant des programmes omni-compréhensifs d’aides et de subventions, parmi lesquels la Politique Agricole Commune occupe la première place, à cause tout autant de ses effets très nocifs que de son manque total de rationalité économique.[3] Et l’on peut surtout en dire autant de l’ingénierie sociale et de la règlementation écrasante qui, sous prétexte d’harmoniser les diverses législations nationales, fossilise le marché unique européen et l’empêche d’être un véritable marché libre.[4] Aujourd’hui, plus que jamais, apparaît, dans la zone euro, le coût véritable de toutes ces insuffisances structurelles : sans politique monétaire autonome, les différents gouvernements sont obligés de reconsidérer (et, éventuellement, de réduire) tous leurs postes de dépenses publiques et d’essayer de gagner en compétitivité sur le plan international, en dérégulant et en flexibilisant au maximum leurs marchés (en particulier celui du travail, traditionnellement très rigide dans de nombreux pays de l’Union Monétaire). A tous ces péchés capitaux de l’économie européenne s’ajoute un autre, plus grave encore à cause de son caractère particulier et sinueux. Il s’agit de la grande facilité avec laquelle les institutions européennes se laissent entraîner, souvent par manque de vision, de leadership, ou de foi en leur propre projet, dans des politiques incompatibles, à la longue, avec les exigences d’une monnaie unique et d’un véritable marché unique libre. Ainsi, par exemple, il est surprenant de voir que les nouvelles mesures croissantes et asphyxiantes introduites en Europe viennent de plus en plus du monde universitaire et politique anglo-saxon et, en particulier, des Etats-Unis,[5] alors qu’elles se sont déjà avérées inefficaces ou fortement perturbatrices. Cette influence malsaine...
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