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En réponse au coming out de Valls et Delanoë : Les seuls vrais socialistes, ce sont les libéraux !

Vincent Bénard Publié le 23 mai 2008
1788 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Objectif Liberté

L'offensive médiatique des néo-libéraux bat son plein. Manuel Valls, Bertrand Delanoë, Dominique Strauss Kahn, après Jean-Marie Bockel et Martin Hirsch, et même quelques timides allusions de Ségolène Royal... Ca commence à faire beaucoup de socialistes qui avouent des inclinations libérales. Libérales altérées, sans doute, mais libérales tout de même. La blogosphère ne parle plus que de cela. Comment donc ? "Les socialistes modernes sont les seuls et uniques vrais libéraux" ! "La gauche doit se réapproprier les valeurs libérales, dont ils sont les vrais porteurs", nous disent ils. Les socialistes purs et durs fulminent. Je devrais sauter de joie, moi qui ai écrit il y a cinq ans, à l'ouverture de ce blog, que le libéralisme redeviendrait fréquentable, pour ne pas dire furieusement fashion, trendy, chébran, kiffable, lorsque des leaders du PS pourraient tenter une incursion vers le social-libéralisme sans être automatiquement exclus de leur fédération, excommuniés par l'archévêque Mélenchon, le Pape Hugo et le Prophète Karl. Sans aller jusque là, je ne boude certes pas mon plaisir. Essayons d'imaginer la scène: Bertrand, militant socialiste, devenu maire d'une grande ville, se lève, et chaque matin, quand il se rase, il se dit: "j'ai passé toute ma carrière au PS, pour m'apercevoir qu'au fond, le socialisme version Mitterrand, ça ne marche pas. L'état entrepreneur ? ça ne marche pas. Les services publics ? Ca marche mal. La pauvreté ? Nous l'avons développée. La dépense publique ? Elle nous emmène dans le mur . Les vélibs ? Pour que ça marche, il faut en confier la gestion à JC Decaux. Aznar, Thatcher ? Ni Tony Blair, ni J.L. Zapatero n'ont remis en cause les fondamentaux de leur bilan..." De fil en aiguille, Bertrand, qui doit toute sa carrière politique à une allégeance quasi mécanique aux dogmes du parti, en vient à penser, parce qu'il lui reste un peu de capacité d'observation des pays qui nous entourent, que, sapristi, le libéralisme donne partout de bien meilleurs résultats que l'état providence, y compris en termes de réduction de la pauvreté, de réduction des inégalités, et de progression du niveau de vie, qui sont les principaux objectifs revendiqués de tout socialiste qui se respecte. Alors, parce qu'il lui reste une once de lucidité, Bertrand va faire un truc fou: il va dire aux socialistes, que le libéralisme n'est pas une sorte de résurgence malsaine du satanisme, que la gauche soit non seulement s'accommoder, mais se ré-approprier le libéralisme, au risque que certains crient au sacrilège. Certes, Bertrand ne peut se permettre de passer pour un traître aux yeux de ses compagnons de fédération. Et quarante années de conditionnement à l'eau de rose ne s'oublient pas comme ça. Alors Bertrand biaise, Bertrand tempère. "Certes, je reconnais les vertus du libéralisme, mais on ne p...
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