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Entre le marteau et l'enclume

Georges Lane Publié le 14 janvier 2009
1777 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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George Lane

Aujourd'hui, les Etats du monde ont en majorité, chacun, un déficit budgétaire annuel et un endettement importants, voire sans précédent pour certains d'entre eux (à commencer par l'Etat de France), et croissants. Qui finance les montants de ces déficits budgétaires annuels et refinance ceux des endettements qui viennent à remboursement dans l'année ? Tout simplement, pensera-t-on, et apparemment seul, le marché financier. Et le jour où le marché n'officiera plus pour des raisons qui lui seront propres, ce seront des faillites d'Etat en cascade. 1. Le marché de l'épargne. Le marché financier ne saurait cacher ou faire oublier le marché de l'épargne dont il n'est qu'un compartiment... C'est en vérité le marché de l'épargne - dont les théories néo keynésiennes n'ont que faire - qui finance déficits et endettements étant donnés les choix de portefeuille des épargnants, par ailleurs contribuables, et les innovations de ces trente dernières années - que ni Lord Keynes, ni ses disciples n'ont cherché à subodorer, ils n'en avaient pas d'ailleurs les moyens intellectuels -. Et si ce marché n'offre pas, à des taux d'intérêt "honnêtes", les montants d'épargne demandés par les Etats, c'en sera fait pour ceux-ci malgré ce que peuvent en dire aujourd'hui leurs hommes. Dès à présent, on peut en voir un scénario, certes non catastrophique, dans le cas des entreprises, bancaires ou non. En effet, les entreprises ont des difficultés ou de plus en plus de difficultés à se financer à des taux d'intérêt raisonnables, à trouver l'épargne dont elles ont besoin pour investir et créer des richesses. Mais le scénario est embrouillé. S'il en ainsi, ce n'est pas parce que les banquiers sont des poltrons - comme certains commentateurs ou politiques l'avancent ou tentent de le faire voir - ni parce que le marché de l'épargne a des réserves pour prêter. C'est d'abord à cause des montants colossaux d'épargne que les Etats parviennent à détourner pour leur financement sous prétexte qu'ils seraient "plus sûrs", "moins risqués" que les entreprises en question... Le marché ne peut pas faire face à tout en même temps. Rien n'exclut néanmoins que le marché de l'épargne abandonne ce postulat théorique des financiers mathématiciens et que beaucoup de choses changent rapidement au détriment des Etats. En attendant, en tant qu'entreprises, des banques sont directement touchées par l'appel permanent de l'Etat de France au marché de l'épargne. Et les hommes de l'Etat ont beau jeu de dire qu'il faut que les banques viennent en aide aux entreprises alors qu'ils sont les premiers à mettre les unes et les autres dans le pétrin en suivant la voie qu'ils suivent. 2. L'arbitraire social. Si c'était la seule qu'ils...
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