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Epargne-retraite, un accès toujours plus compliqué. LHK

Liliane Held-Khawam Publié le 10 décembre 2019
2804 mots - Temps de lecture : 7 - 11 minutes
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Avant-propos: La collaboration entre l’Elysée et l’incontournable Blackrock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde qui pèse 7000 milliards de dollars, travaillent main dans la main pour réformer la retraite des français. Et comme la source première de ces actifs est l’argent de la retraite. Blackrock en est un des plus grands spécialistes planétaires. Comme ce sujet a été minutieusement décortiqué dans Dépossession, il m’a semblé utile de partager avec vous ces quelques extraits. https://taxfoundation.org/state-pension-plan-funding-2019/ LHK Captation de l’épargne-retraite et centralisation des investissements. Extraits du livre Dépossession Tout l’enjeu de la haute finance est de durer, malgré les tempêtes. Pour cela, elle doit transformer son enrichissement – qui paraît infini – en système de gouvernance globale stable et durable. C’est précisément pour cette raison que la corporation bancaire – et ses alliés que sont les principaux gestionnaires d’actifs, vont partir à l’assaut de l’investissement partout dans le monde grâce aux capitaux de l’épargne. Cette stratégie conquérante, pour ne pas dire hégémonique, ne peut toutefois se nourrir que de la richesse créée au niveau local. C’est là qu’interviennent les banquiers centraux, qui jouent un rôle d’interface entre les États et le marché de la haute finance. Ce sont eux qui vont permettre l’aspiration des richesses locales sous forme de HQLA (liquidités de belle qualité, et autres titres dits éligibles par une banque centrale) et leur transfert vers le circuit supranational. Ceci au prétexte d’une politique monétaire « accommodante » censée « stimuler l’économie », les fameux quantitative easing[1]. Le professeur Hans-Werner Sinn[2] nous offre un exemple de ce genre de politique monétaire non conventionnelle. Il expliquait, le 29 avril 2011, dans un article « La stratégie secrète de renflouage menée par la BCE »[3] expliquait pourquoi et comment les PIGS (Portugal, Grèce, Irlande et Espagne) ont fait appel à l’UE. Il y expliquait que les marchés financiers internationaux n’avaient en réalité pas financé ces pays suite à la crise des subprimes. C’est la BCE qui l’a fait, au travers de son outil TARGET, acronyme anglais pour Système de transfert express automatisé transeuropéens à règlement brut en temps réel. Il s’agit d’une plateforme qui héberge le système de règlement bancaire. Les soldes quotidiens des flux financiers qui traversent les pays y sont relevés. Ainsi, on voit aisément qui a des excédents ou des déficits. Dans son article, Sinn va jeter un pavé dans la marre en relevant que les recouvrements du compte Target de la Banque centrale allemande étaient de 323 milliards d’euros en mars 2011, alors que les déficits cumulés des PIGS étaient de 365 milliards ! Plus grave encore, Sinn va expliquer que les banques centrales des pays exportateurs « réduisent les émissions de liquidités pouvant faire l’objet d’emprunts par les acteurs économiques nationaux ». Ainsi, les risques d’inflation sont bridés au moment où les pays bénéficiaires des excédents de Target, effectuent leurs paiements. La déflation chronique de la Suisse peut s’expliquer par ce genre de comportements de politique monétaire non conventionnelle… (insérer un extrait de la compta BNS) Cette forme, parmi d’autres, d’aspiration des liquidités locales va tendre à assécher les liquidités au niveau local pour les canaliser au niveau supérieur, considéré par les dirigeants de la planète comme prioritaire… Ainsi, une captation des richesses monétaires et financières va s’effectuer au travers d’une sorte d’effet entonnoir. Un système mis en place par corporation de la haute finance internationale, avec le concours inévitable des banques too-big-to-fail. Quant aux représentants locaux, ils laissent faire… C’est dans cette dialectique local-supranational, qu’il faut observer la condamnation du système bancaire local. Celui qui remet les liquidités en circulation et qui accorde des crédits aux PME, artisans et commerçants… Cette catégorie d’agents économiques est en train d’être sacrifiée, et leurs business et patrimoines (on pense aux agriculteurs) sont récupérés à bon compte au niveau supranational. Parallèlement à cette restructuration des agents du marché, l’alliance « grandes banques+banques centrales+asset managers » veut pouvoir disposer des immenses capitaux des différents pays sans risques de retrait desdits capitaux. Une forme de collectivisation, sauf que dans notre cas, celle-ci ne serait p...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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