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Et si Napoléon perçait sous Bonaparte... (cas de la "nouvelle économie monétariste").

Georges Lane Publié le 18 août 2010
2956 mots - Temps de lecture : 7 - 11 minutes
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1. Equilibre, égalité ou accord contractuel économique. Il est traditionnel, aujourd'hui, en science économique – ou en économie politique - de parler de l'"équilibre économique". Mais l'expression "équilibre économique" a des significations variées qui lui enlèvent une grand partie de son pouvoir explicatif si tant est qu'elle en ait eu un à l'origine et que ce ne fût pas une illusion, tout cela bien sûr quand elle ne déroute pas la personne à qui elle est assénée. 1.A. Forces du marché. D'abord l'équilibre économique n'est jamais que la dénomination donnée à la situation qui résulte des "forces" antagonistes ou de sens contraires du "marché" que sont la "loi d'offre" et la "loi de demande". L'expression procède donc d'une vision mécaniciste de l'économie dont le point de départ, à savoir la mécanique du XVIIIème siècle, résulte de l'idée que la Nature a une action qui, clin d'oeil de l'histoire, applique le "principe d'économie"... L'étude, l'analyse ou la théorie de l'équilibre économique est souvent dénommée « théorie de la valeur ». En 1960, G. Debreu a proposé ainsi une « analyse axiomatique de l'équilibre économique », sous titre de son livre intitulé Théorie de la valeur, après que J.M. Keynes eut insisté en 1936, dans son livre intitulé Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, sur le fait qu'on distinguait en général, en économie politique, une « théorie de la valeur » et une « théorie des prix » et qu'il fallait mettre un terme à cette distinction. 1.B. Le déplacement de l'équilibre du marché. Soit dit en passant, au début du XXème siècle, des économistes ont préféré faire référence à l'équilibre chimique plutôt qu'à l'équilibre physique (J. Rueff par exemple). Ils ont transposé les lois de Le Chatelier Van't Hoff et pu proposer ainsi des explications de l'équilibre du marché et de son déplacement. Et certains (G. Cassel ou J. Hicks par exemple) en sont arrivés à parler de la "liquidité" ou des "liquidités" pour ne pas parler de J.M. Keynes et de sa "préférence pour la liquidité". 1.C. Egalité arithmétique. Ensuite, à cette analogie avec la mécanique classique ou avec une certaine chimie, on peut préférer ce que recouvre ou ce qui va de pair avec l'écriture de l'équilibre économique, à savoir l'égalité arithmétique des quantités offertes et demandées, étant obtenu un système de prix (en numéraire ou en monnaie, taux d'intérêt inclus), et un prix n'étant jamais qu'une quantité de biens (monnaie ou autre) rapportée à une autre quantité de biens, le rapport résultant d'une convention librement passée entre les deux parties de l'échange. Avantage de cette utilisation de l'arithmétique, on peut comptabiliser les quantités en question. C'est ce que fait la comptabilité générale … privée. Inconvénient, l'arithmétique contribue à faire oublier le caractère contractuel des prix dont il est question. Et cela conduit à des erreurs gravissimes. Quitte à faire référence à une mathématique, seule une approche vectorielle permettrait de prendre en considération ce caractère essentiel dans la mesure où, dans ce calcul, on ne fait des opérations que sur des vecteurs colinéaires et non pas sur des vecteurs non colinéaires. Il suffirait de supposer que les vecteurs colinéaires sont représentatifs d'opérations régies par le même droit – droit de propriété - et alors que les vecteurs non colinéaires le sont d'opérations régies par des droits différents - droit privé et droit public (fiscal) -. En d'autres termes, les opérations qui sont régies par le droit de propriété et le droit des contrats seraient représentées par des vecteurs colinéaires et ne leur seraient pas colinéaires les vecteurs représentatifs d'opérations de droit public (fiscal) où la propriété et le contrat ne sont pas respectés. Conséquence de l'oubli, volontaire ou non, que les prix sont un résultat d'opérations ou d'actions humaines dans un cadre de propriété, des économistes se les donnent en hypothèses de leur théorie, voire conseillent aux hommes de l'Etat de les fixer au niveau qu'ils jugent bon. 1.D. Accord contractuel. Enfin, il reste que l'équilibre économique et l'égalité des quantités - étant convenu un système de prix - semblent renvoyer l'un à l'autre. Il le semble d'autant plus qu'ils recouvrent eux-mêmes ou vont de pair avec les accords contractuels synallagmatiques dont qu'ont passé entre eux les gens à propos des biens qu'ils possédaient en propriété et à propos desquels ils ont procédé à des opérations (production, échange, etc.). Dans la mesure où toutes les opérations sont contractuelles synallagmatiques, équilibre économique ou égalité quantita...
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