J'ai, comme beaucoup de libéraux sur la blogosphère, suivi avec intérêt, puis une sorte de fascination, l'aventure de Ron Paul, le candidat républicain-libertarien à la présidence des USA, qui réussit à créer sur Internet un authentique courant de sympathie qui lui a permis de devenir un outsider crédible pour les primaires, alors que l'establishment républicain a tout fait pour lui barrer la route.
Malgré quelques désaccords avec certaines de ses positions, ses vues en faveur d'un état minimal, d'une ouverture commerciale unilatérale des USA, d'une santé et d'une éducation totalement privatisées, sur la fin de l'impôt sur le revenu et des subventions agricoles, tout cela en faisait un candidat extrêmement rafraichissant pour la vie politique américaine. L'on pourrait s'en moquer éperdument a priori, mais ce qui se passe aux USA a une telle importance pour le reste du monde que les perspectives internationales de l'élection d'un Ron Paul, pour improbable qu'elle ait été, n'en restaient pas moins alléchantes a priori.
Jusqu'à hier. Tous les politiciens ont des cadavres dans le placard, et il semblerait que Ron Paul ne fasse pas exception. Malheureusement, l'histoire qui lui collera à la peau paraît assez sordide. Dans une Newsletter de l'époque pré-internautique que semble-t-il il éditait, ont été publiés, sous sa marque, des propos dont certains apparaissent comme ouvertement racistes, homophobes, paranoïdes, et d'autres comme une louange appuyée à David Duke, un politicien de Louisiane qui fut "grand maître" du Klu Klux klan.
Au début, j'ai cru à un montage, un bidonnage de l'establishment républicain, qui est violemment opposé à un candidat aussi... Anti-establishment !
Mais la défense de Ron Paul a jeté le trouble dans mon esprit: "oui, ces tracts ont existé ...
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