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Faillite : quelques éléments de réflexion

Jean Louis Caccomo Extrait des Archives : publié le 08 juillet 2014
1873 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Chroniques en liberté

Mon premier souci d'économiste est de m’efforcer de poser des problèmes de fond dans un langage accessible, lesquels auront de grandes chances d'être illustrés par l'actualité en vertu du principe « plus ça change, plus c'est la même chose ». Quand j'évoquais, dans une récente chronique, que tout a un prix et que je considérais des exemples sur le marché immobilier ou dans le domaine de la santé, je ne me doutais pas - mais j'aurai dû m'en douter - que les socialistes proposeraient, dans leur élan démagogique (et quand ils ont pris conscience qu’ils allaient perdre le pouvoir), l'équivalent de la CMU dans le domaine du logement. Que l’on se comprenne bien, mon souci n'est pas de défendre le marché, les patrons ou les profits ; d'ailleurs, les patrons sont bien les derniers à apprécier la concurrence tant celle-ci est une menace constante sur leurs profits. Mais, mon sentiment et mon opinion importent peu, à vrai dire ; les phénomènes économiques existent indépendamment de mon sentiment et de mon opinion. Et, ils existent indépendamment de votre sentiment. Nier et refouler le marché ne nous aidera jamais à le comprendre…mais le marché continuera alors d’exister à notre insu. Mieux vaut en connaître les ressorts et les mécanismes pour atteindre les objectifs économiques et sociaux les plus nobles. Un économiste de bon aloi ne peut pas faire comme si les marchés et leurs principes de fonctionnement n’existaient pas. Il y a une telle confusion aujourd'hui dans l'enseignement en général, et dans les formations économiques en particulier, que n'importe quel manipulateur de foule peut s'autoproclamer « économiste alternatif ». Les discours pompeux de José Bové sont étudiés par les bacheliers et la revue « Alternatives Economiques » est devenue la source officielle des enseignants du secondaire. Le débat est descendu dans l'arène médiatique : sous prétexte d'égalité, tout le monde interpelle tout le monde. Mais, à quel titre ? Avec quelles compétences ? Le moindre quidam va émettre des propos sur les marchés financiers, le financement des retraites ou l'effet de serre sous le prétexte de démocratie totale. Mais, dans ce vacarme où celui qui parle le plus fort croit avoir raison sur les autres, on oublie les données, les hypothèses de travail ou les références théoriques. La validité d’un raisonnement et la portée d’une réflexion ne se décrètent pas par la violence. Si le vrai débat est déjà difficile entre chercheurs professionnels (qui peuvent être tentés par les sirènes de l’audimat plutôt que par les rigueurs de l’objectivité), il devient cacophonie et verbiage quand il tombe sous les micros piégés des manipulateurs d'opinion. Accepterait-on que n'importe qui se proclame pilote d'avion ou chirurgien ? Pourtant, en France, un charlatan peut se trouver en situation de diriger tout un pays et de le plonger dans la misère et le chaos. Certains dirigeants d'entreprise peuvent s'avérer être aussi des ...
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