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Fannie Mae et Freddie Mac entre faillite et nationalisation

Paul Jorion Publié le 02 septembre 2008
1551 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Ce texte est un « article presslib’ » (*) Le 30 septembre, les deux géants semi-publics, semi-privés du crédit immobilier résidentiel américain, Fannie Mae et Freddie Mac, devront rembourser à leurs investisseurs respectivement 120 et 103 milliards de dollars. Depuis le début de l’année, la valeur de leurs actions a connu une dépréciation de 80 % pour la première et de 85 % pour la seconde. Leur faillite, jugée impossible au début de l’été, est maintenant une hypothèse envisagée. Première de ces deux « Government–Sponsored Entities » (GSE), aussi appelés « Agencies », les agences, Fannie Mae a été créée en 1938 comme une agence gouvernementale, puis semi-privatisée en 1968 pour éliminer un poste budgétaire encombrant à une époque où le coût de la guerre du Vietnam commençait à grever lourdement les finances de la nation. Freddie Mac a été fondée en 1970 sur le même gabarit, essentiellement pour créer un concurrent à Fannie Mae. Les GSE émettent des Residential Mortgage–Backed Securities (RMBS), des titres construits en reconditionnant (titrisation) sous forme d’une obligation unique quelques milliers de prêts au logement individuels. Durant les années 2000 à 2006, en pleine bulle immobilière, les établissements privés - banques commerciales et caisses d’épargne - avaient envahi ce domaine de la titrisation des prêts hypothécaires de l’immobilier résidentiel américain. Lorsque la bulle a éclaté à la fin 2006, les Agencies semi-étatiques ont joué le rôle pour lequel elles avaient été créé, en prenant le relais du secteur privé, pratiquement éliminé depuis de ce marché : en août 2008, les GSE soutenaient à elles deux 97,6 % des titres adossés à des prêts hypothécaires américains et 42 % du secteur du crédit à l’immobilier résidentiel américain : soit 5 000 milliards de dollars de crédits immobiliers qu’elles garantissent ou possèdent. On compte depuis leur création sur le fait que ces GSE seraient traitées comme des entreprises publiques et sauvées à ce titre par l’administration si elles devaient se révéler insolvables. Mais maintenant que l’heure de vérité se rapproche, il s’avère que ceux qui étaient si convaincus de l’indéfectibilité de ce « jamais » se rapprochent lentement mais sûrement de la sortie de secours… comme en témoigne l’effondrement progressif du cours de leurs actions. Il faut dire que les autorités n’aid...
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