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Gouvernement Valls : les pitreries continuent

H. Seize Publié le 03 avril 2014
1483 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Parce qu’il fallait bien changer quelque chose à la suite du rappel à la réalité un tantinet piquant du dimanche 30 mars, Hollande a décidé qu’il était temps de changer le fusible. Le premier ministre a donc sauté. Ayrault s’en va, Valls arrive, on passe d’une boîte automatique à la version Manuel, on renouvelle les clowns un premier avril, et en avant toutes ! Et voilà donc le fameux virage ultra-néo-libéral de Hollande : un premier ministre promu de la place Beauvau qui a brillé par sa gestion des Manifs Pour Tous, de l’expulsion des Roms en passant par l’affaire Leonarda, et dont le programme avait tout de même récolté presque 5% des voix socialistes lors de ces lointaines primaires qui ont déjà acquis, avec la distance, cette couleur sépia et ce parfum mélancolique d’un passé presque amusant où les dirigeants socialistes en lice pouvaient encore fanfaronner. Pour justifier son choix, Hollande nous a gratifié d’un petit discours lu de façon saccadée sur un prompteur apathique, dans lequel, après avoir copieusement chargé la précédente majorité pour la vilaine situation dans laquelle elle avait laissé le pays (eh oui, même après deux ans, ça marche encore), après avoir gentiment remercié Ayrault pour ses petits efforts (et aussi ses grands silences compacts), le président de la République a détaillé ce qu’il entendait faire faire à Manu. Et pour du virage libéral qui claque, c’est du virage libéral qui claque : au pacte de responsabilité dont nous n’avons toujours pas la moindre description de contenu, le président entend attacher un pacte de solidarité qui aura l’immense avantage d’enrober toute amélioration même microscopique de la condition d’entrepreneur en France dans une gangue épaisse de lois sociales de redistribution et d’orientation comportementale imposée par en haut. Et si l’on y ajoute l’inévitable promesse d’une diminution des impôts (ceux-là même que le même François aura cru bon d’augmenter dans des proportions inouïes), bien sûr étalée autant que possible jusqu’en 2017, ce n’est plus du libéralisme, c’est vraiment le capitalisme le plus débridé et le boulevard offert au patronat mangeur de bébés communistes. À présent, j’attends avec gourmandise de voir comment le prochain gouvernement va pouvoir relever le défi. D’un côté, il va falloir donner des gages sérieux à la Commission Euro...
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