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Grece : Tous les tiroirs du test ne sont pas encore ouverts

Paul Jorion Publié le 19 février 2010
1451 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Des deux tests européens identifiés début janvier, celui de l’Islande semble s’acheminer par un compromis en cours de négociation, plus tenable pour les Islandais. L’autre, celui de la Grèce, n’en finit pas de déraper et de produire des effets imprévus. Il est même devenu un feuilleton à rebondissements immaîtrisés. Au prétexte de remettre de l’ordre dans des règles budgétaires bafouées par la Grande Crise, et de préparer les opinions publiques à une politique d’austérité – choisissant pour mieux le démontrer un cas exemplaire – l’affaire a échappé des mains de ceux qui l’avaient engagée, au premier rang d’entre eux le gouvernement de coalition allemand. Montrant la légèreté de ceux qui sont aux manettes. Le test grec a, dans un premier temps, déclenché une spéculation internationale imprévue sur les obligations souveraines de plusieurs pays – ainsi que monétaire sur l’euro – mettant en danger l’équilibre déjà fragilisé de la zone euro, qu’il a fallu juguler dans une grande improvisation. Il apparaît aujourd’hui qu’il a sur les opinions publiques – principalement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche – des effets qui n’étaient pas ceux que l’on attendait. Induisant une très forte poussée bien peu partageuse, afin de prioritairement préserver la paix et le bouclier social, tels qu’ils sont en vigueur dans ces pays. Différentes hypothèses avaient pu être envisagées sur la manière dont allait évoluer la crise, s’agissant de la zone euro. Résultant d’un effet domino pouvant atteindre d’autres pays, Portugal, Espagne et Italie, pour ne pas élargir la liste à d’autres pays de l’Union européenne; ou bien aboutissant à redimensionner et recentrer cette zone, à l’initiative de l’Allemagne. D’un soutien financier à la Grèce, au départ considéré comme inévitable, on en était venu à se dire qu’il allait faire défaut, entraînant des ruptures. Puis l’on revenait en arrière, comprenant que l’on allait trop vite en besogne, après avoir mesuré à quel point le système bancaire européen n’était pas en mesure de supporter un nouveau coup de ce genre, que la stabilité de la zone euro restait essentielle et qu’il fallait la préserver. Le mal était cependant fait. Chauffée par d’unanimes déclarations catégoriques et démagogiques, relayées d...
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