La calamiteuse émission obligataire allemande a dominé l’actualité de mercredi, témoignant d’une brutale détérioration de la situation. Que les marchés s’en prennent à l’Allemagne illustre l’impasse dans laquelle se trouve la stratégie qu’elle défend. Seuls 3,6 milliards d’euros d’une émission de 6 milliards d’euros à dix ans du Bund ont pu être placés, conduisant la Bundesbank a acheter le solde pour le placer ultérieurement, dans des proportions bien plus importantes qu’elle n’a l’habitude de le faire.
La plus extrême confusion s’est installée. Il y a désormais ceux qui, à Berlin, persistent et signent dans l’affirmation de leur politique mais sont de plus en plus isolés, ceux qui sont trop tardivement favorables à l’émission d’euro-obligations sous conditions, et ceux qui ne voient de salut que dans l’intervention de la BCE. Si les uns et les autres divergent sur la manière de résoudre la crise, tous s’accordent cependant pour considérer que la plus grande rigueur budgétaire est indispensable et affichent leur convergence à ce propos. Et c’est là que le bât blesse.
Malencontreusement, les feuilles de route qui ont été distribuées sont mis en cause par ceux qui sont en charge de les appliquer. Antonis Samaras, leader de la Nouvelle Démocratie, estime que « certaines politiques doivent être modifiées pour garantir la réussite du plan » sur lequel il lui est demandé de s’engager formellement pour débloquer la 6ème tranche du prêt de l’Union européenne et du FMI à la Grèce ; Mario Monti laisse planer le doute sur le retour en 2013 à l’équilibre des finances de l’Italie, en prélude à sa rencontre avec Angela Merkel et Nic...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment