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Imaginez un choc d’imagination !

Charles Sannat Publié le 10 mai 2013
2212 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! J’ai eu une conversation animée (mot pudique pour dire qu’on débat de façon virile) avec l’un de mes lecteurs contrariens contrarié par ma position ambiguë sur les « privatisations » à venir de notre ministre du Redressement productif. Son principal argument étant de m’expliquer que l’État est un très mauvais gestionnaire, donc c’est une très bonne chose de « privatiser ». Je souhaitais donc revenir sur ce sujet quelque peu épineux car où que l’on regarde et quel que soit le camp politique auquel on appartient, le problème avec le concept « nationalisation versus privatisation » c’est qu’il relève au mieux de l’idéologie et au pire de la « croyance ». La religion cryptomarxiste d’un côté affronte le dogme néolibéral de l’autre. Au milieu de cet affrontement, une réalité infiniment plus complexe et surtout un changement majeur dans la structure des économies nationales qui se profile. En élevant le débat au-delà de nos préjugés respectifs, aussi respectables soient-ils, voici ce que nous pourrions imaginer. Cela va sans doute en dérouter plus d’un parmi vous, mais pour ce sujet comme pour tous les autres, un contrarien doit faire l’effort de voir les choses autrement. Un chiffre, qui est dans l’édition de Challenges de cette semaine En fait 3 chiffres, et je cite la phrase complète : « Poids des entreprises publiques dans l’économie nationale : 96 % en Chine, 17 % en France et 11 % en Allemagne. » Cette simple phrase résume parfaitement la complexité du débat autour des privatisations. Il ne viendrait à l’idée de personne de nier l’efficacité économique de la Chine ces 20 dernières années, or ce développement extraordinaire de l’empire du Milieu repose essentiellement (96 %) sur des entreprises publiques avec plan quinquennal de production… Mélenchon devrait aller visiter Pékin. D’un autre côté, personne ne conteste la force de l’industrie allemande (pour son modèle social, c’est différent car la réussite n’est pas aussi exceptionnelle qu’on veut bien le dire). Dans le cas de l’Allemagne, cette réussite repose essentiellement sur le privé puisque cela représente 89 %… Finalement, la France se situe très proche de l’Allemagne puisque seuls 6 points nous séparent, alors que nous sommes très éloignés de la Chine. L’État est-il condamné à être un mauvais gestionnaire ? Pour le moment, disons-le : oui ! Oui en France, car en Chine ce n’est pas vrai. Pourquoi ? Un exemple récent pour illustrer la bêtise des « zélites » françaises. Le gouverne-ment a décidé de regrouper plein de machins qui nous coûtent très cher et ne servent pas à grand-chose dans un nouveau bidule tentaculaire qui fonctionnera encore moins bien appelé BPI ou Banque publique d’investissement. Le problème, c’est qu’à peine le bidule en question créé, on nomme Royal Canin, pardon Ségolène Royal, ex-épouse de notre mamamouchi en chef et mère de ses enfants, à la vice-présidence du bidule susmentionné. La seule expérience de la dame en question des investissements étant les pertes cumulées sous forme de « subventions » qui ne seront jamais remboursées, octroyées dans le cadre de sa politique de « développement » économique de sa région Poitou-Charentes. Rassurez-vous, je parle de la Dame du Poitou parce que tout le monde la connaît, mais c’est pareil dans toutes les régions de France et de Navarre. La première déclaration publique de la nouvelle vice-prés...
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