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Immobilier: une baisse en trompe l'oeil faute de vraie réforme foncière

Vincent Bénard Publié le 12 août 2008
1329 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Objectif Liberté

Il aura suffi d'une hausse légère des taux d'intérêts des prêts immobiliers et d'une sévérité accrue des prêteurs (8% des dossiers rejetés au lieu de 3%, selon le courtier meilleurtaux.com ), pour réduire la demande globale de logement d'environ 1/5ème, selon diverses sources immobilières, et de fait, engendrer un mouvement - encore léger - de baisse du marché français, que la hausse totalement déconnectée du revenu des ménages du début de la décennie avait rendu inévitable. Nombreux sont ceux qui parlent de "crise de l'immobilier". Première nouvelle. L'immobilier, parce qu'il est à la fois placement et bien de consommation, suscite parfois des analyses économiques... surprenantes. En tout cas, c'est le seul secteur d'activité dans lequel l'on parle de « crise » quand les prix baissent. En général, c'est plutôt la hausse des prix qui pose des problèmes aux ménages consommateurs, comme on le voit dans le domaine des transports ou de l'alimentation. Si aujourd'hui, plus de 4 ménages sur 5 disposent d'un lecteur de DVD, c'est parce que le prix de cet article est passé de 300 euros et plus il y 10 ans à moins de 50 euros pour un matériel premier prix aujourd'hui. Idem pour tous les produits d'électronique grand public : personne ne parle de crise dans ce secteur. Au contraire, toute baisse de prix d'un produit de grande consommation est perçue comme une bonne nouvelle, et cela n'empêche pas les entreprises opérant sur ce secteur d'être profitables. Bien que la baisse du prix du logement puisse être dommageable pour les offreurs qui ont mal évalué l'état du marché, elle est a priori profitable aux nouveaux acheteurs ou aux locataires, ce qui est bon pour le pouvoir d'achat... Et donc pour l'économie générale. Hélas, les conditions dans lesquelles se produit cette baisse sont de nature à tempérer cet optimisme. Une baisse conjoncturelle, pas structurelle En effet, la présente baisse n'est liée qu'à une baisse de solvabilité de la demande. Moins de capacité d'emprunt, moins d'investissement dans la pierre, baisse des prix... Cette baisse ne se traduira donc pas, dans l'immédiat, par une...
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