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Interview: Sauvons le logement du marasme, restaurons son marché !

Vincent Bénard Publié le 01 décembre 2014
1945 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Le texte ci dessous est une fusion de ma dernière Interview "Logement" pour le magazine Atlantico, et d'une partie d'un entretien précédent que j'ai trouvé intéressant de relier à celle ci. Au menu: comment sauver le marché du logement du marasme, non pas par un énième train de mesurettes qui ne font que bricoler des politiques du logement de toute façon dysfonctionnelles, mais par des changements de fond, et un leitmotiv: "permettons au logement de redevenir un vrai marché !" Atlantico - Moins de 300 000 logements pourraient être mis en chantier en 2014, ce qui proportionnellement équivaudrait à la production des années 1940. Combien de nouveaux logements seraient nécessaires chaque année pour satisfaire la demande ? Vincent Benard - Le chiffre de 500 000 Logements annuels nécessaires est souvent cité, mais je n’aime pas beaucoup la formulation “il faudrait que l’on construise X nouveaux logements par an”, qui trahit un certain mode de pensée “planificateur”. Je préfère dire qu’il faudrait que toute la demande “potentielle” qui, aujourd’hui, ne trouve pas d’offre convenable, puisse trouver ces logements. On peut estimer “à la grosse louche” le besoin de nouveaux logements lié à l’accroissement annuel du nombre de ménages (+1.2% par an, source INSEE), à 300.000 nouvelles unités. Mais à ce chiffre, il faut ajouter les besoins régionaux dans les villes à solde migratoire interne positif, et surtout, le besoin de renouvellement d’une partie du parc de logements actuels, vieux, en mauvais état ou inadaptés à leur occupation, que leurs occupants aimeraient bien quitter, mais n’en ont souvent pas les moyens. Combien de logements annuels cela représente-t’il ? Nul ne peut le dire, l’idéal serait bien sûr que cette résorption de l’habitat insalubre puisse se produire aussi rapidement que possible, mais il est impossible de décider depuis un cabinet ministériel que cela pourra se faire en 1 an ou en 10. Ce qu’il faudrait, c’est que l’offre de logements puisse répondre “au bon prix” à tous les signaux de demande, ce qui aboutira à construire “le bon nombre” de logements chaque année. Et ce n’est pas le cas. Atl - Manuel Valls aurait selon des propos rapportés au Canard Enchaîné, fait porter l'essentiel de la responsabilité du marasme sur Cécile Duflot, imputant à sa loi ALUR de 0,4 à 0,5% de croissance en moins aujourd'hui. Est-ce justifié ? VB - Loin de moi l’idée de défendre Cécile Duflot, mais les propos du premier ministre sont tout de même forts de café. La folie taxatoire des deux premières années du quinquennat, qui ont conduit à une baisse généralisée des investissements privés productifs, ne lui sont pas, que je sache, imputables, et si elle n’a pas compris comment résoudre les problèmes du marché du logement en France, elle ne les a pas créés, car ils lui sont bien antérieurs. Évidemment, choisir une ministre écolo-marxiste pour résoudre les problèmes d’un marché qui aurait besoin de plus de liberté foncière, fiscale et économique, relève de l’erreur de ...
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