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Introduction aux Harmonies Economiques de Bastiat (3ème partie)

Damien Theillier Publié le 27 août 2013
1480 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Nous avons déjà montré que Bastiat défendait le primat de l'individu sur la société, c’est-à-dire l’idée qu’il n’y a pas d'autre agent moral que l’individu et que tout bien et tout mal vient de lui, en tant qu’être pensant, capable de choix libres et rationnels. La thèse de Frédéric Bastiat, dans Les Harmonies économiques, est que la responsabilité individuelle permet seule – par un processus de découverte – de réduire les maux sociaux. C'est pourquoi on peut dire qu'elle est la grande éducatrice des peuples, la source de tout progrès. La responsabilité est la clé du problème social Il y a dans les Harmonies Économiques une tentative nouvelle et ingénieuse, pour élargir les cadres de l'économie politique. Dans une note trouvée dans ses papiers, Bastiat explique : « J'avais d'abord pensé à commencer par l'exposition des Harmonies économiques et par conséquent à ne traiter que des sujets purement économiques : valeur, propriété, richesse, concurrence, salaire, population, monnaie, crédit, etc. Plus tard, si j'en avais eu le temps et la force, j'aurais appelé l'attention du lecteur sur un sujet plus vaste : les Harmonies sociales. C'est là que j'aurais parlé de la constitution humaine, du moteur social, de la responsabilité, de la solidarité, etc.» [1]. Dans la seconde partie inachevée et posthume des Harmonies économiques, Bastiat procède ainsi à l’analyse de l’action humaine en tant qu’elle peut conduire au bien comme au mal. L’homme est faillible, il est sujet à se tromper, à méconnaître le jeu des lois économiques ou à les détourner de leur fin. Mais s’il supporte les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ses décisions, l’homme tendra à s’améliorer, à tirer les leçons de l’expérience. « L'homme étant fait ainsi, dit très bien Bastiat, il est impossible de ne pas reconnaître, dans la responsabilité, un ressort auquel est confié spécialement le progrès social. C'est le creuset où s'élabore l'expérience ». Le rôle de la souffrance Car, en supportant les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ses décisions, l'homme tend à s'améliorer et à tirer les leçons de ses expériences. Le monde social n'est pas parfait et ne le sera jamais, mais il est perfectible. La responsabilité, par la sanction naturelle, est le ressort du progrès social. La souffrance...
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