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J.M. Bélouve: L'effet de serre et le CO2 non responsables du réchauffement climatique

Vincent Bénard Publié le 23 juillet 2009
2719 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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Objectif Liberté

Objectif Liberté commence à susciter, et j'en suis heureux, la production d’articles de qualité de la part de personnes n’ayant pas le temps ou l’envie de créer de blogs personnels, sur des sujets variés. Après MM. Simonnot, Méra et Tajan, aujourd’hui, j’ouvre mes colonnes à M. Jean Michel Bélouve, qui effectue un important travail de vulgarisation autour des questions scientifiques, économiques ou politiques liées au réchauffement climatique, visant à rendre accessible au plus grand nombre une part de la littérature scientifique de qualité hélas ignorée par les grands médias et rarement traduite en français. Compte tenu de l’importance que j’accorde au réchauffement climatique, sujet on ne peut plus... brûlant du fait des taxes et autres contraintes que l'on veut nous imposer en son nom, j’ai rajouté à la fin une conclusion personnelle. -------- RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE AU XXème SIECLE : LE CO2 N’EST PAS LE RESPONSABLE Jean-Michel Bélouve, juillet 2009 D’après les mesures de températures réalisées dans les stations terrestres et sur les océans, la température moyenne globale a augmenté de 0,6° C à 0,8° C pendant le XXème siècle. Cette augmentation est officiellement attribuée à l’effet de serre causé par le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) et autres gaz présents à l’état de traces, tels que le méthane ou les oxydes nitreux. Ces gaz sont émis par les activités humaines, principalement l’industrie consommatrice de pétrole, de gaz et de charbon, la circulation automobile et aérienne, le chauffage des locaux. Le GIEC, organisme des nations unies regroupant de très nombreux scientifiques du domaine climatique, s’appuyant sur des simulations opérées à partir de modèles climatiques, estime que le phénomène va s’accélérer et aboutir à un réchauffement de 1,4° C à 5,6° C vers la fin du XXIème siècle, avec des conséquences qui pourraient s’avérer catastrophique pour l’humanité et pour le vivant. Notre attention est surtout attirée sur le CO2, dont la concentration ne cesse de croitre. Des mesures précises sont effectuées depuis 1958 au Laboratoire du Mauna Loa, aux îles Hawaï. Elles sont confirmées par les mesures réalisées par d’autres laboratoires équipés ultérieurement : Point Barrow, îles Samoas et le Pole Sud. De 1958 à 2008, la concentration du dioxyde de carbone dans l’atmosphère est passée de 315 ppm (partie par millions, soit 0,0315 % en volume) à 385 ppm (0,0385 %), pendant que les émissions humaines de CO2 passaient de 12,5 gigatonnes de CO2 (1959) à 29 gigatonnes (source : international Energy Agency et Wikipédia). La corrélation entre les deux phénomènes est si élevée (0,98) qu’il apparaît très probable que l’augmentation de concentration en CO2 atmosphérique soit bien principalement due aux humains. On remarque toutefois que la concentration en CO2 croit cinq fois moins vite que le volume des émissions, une partie du CO2 émis étant absorbée par la végétation (photosynthèse) ou dissoute dans les océans. Comment ont évolué les températures du XXème siècle ? Sur le graphique ci-dessus, tiré du rapport 2007 du GIEC à l’intention des décideurs politiques, on observe deux phases de réchauffement. L’une va de 1910 à 1940, l’autre de 1975 à 2000. Pour la première phase, l’explication ne peut se trouver dans les émissions humaines de CO2, l’industrialisation et l’automobile étant peu développées à l’époque, réservée à quelques pays d’Amérique du Nord et d’Europe. De 1945 à 1975, on observe une légère baisse des températures, à une époque où, au contraire, les concentrations en CO2 s’élevaient constamment. C’est donc essentiellement la phase 1975-2000 qu’il faut nous pencher. Réchauffement 1975-2000 : ce n’est pas l’effet de serre ! L’effet de serre est causé essentiellement par la vapeur d’eau. La vapeur d’eau et les nuages sont responsables à 95% de l’effet de serre total (nd oblib. ce pourcentage varie suivant les auteurs). En effet, la vapeur d’eau est bien plus présente dans l’atmosphère. Le volume de vapeur d’eau est en moyenne 8 fois plus élevé que celui du CO2, et l’eau absorbe une plage de radiations infrarouges bien plus importante que le CO2 qui ne capte que deux étroites plages aux longueurs d’onde 4μm et 15 μm. Pour évaluer l’effet de serre total, nous devons donc considérer à la fois les concentrations ...
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