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Jim Rickards et Egon von Greyerz discutent de l’or à 10 000 $

Egon von Greyerz Publié le 21 juillet 2016
3683 mots - Temps de lecture : 9 - 14 minutes
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Matterhorn AM

Transcription : Egon Von Greyerz : Je suis en Suisse avec Jim Rickards, que vous connaissez tous. Nous nous croisons régulièrement à travers le monde, dans des endroits exotiques, mais aujourd’hui, nous nous rencontrons en Suisse. C’est un plaisir pour moi de vous recevoir, Jim, bienvenue. Jim Rickards : Merci, Egon. C’est bien de se voir en Suisse… nos chemins se sont croisés à Sydney, en Australie, à Hong Kong, Londres, et ailleurs… c’est bien de se retrouver sur vos terres, en Suisse. Egon Von Greyerz : Oui, ici, c’est la Mecque de l’or. Nous sommes actuellement à l’intérieur d’un des plus grands coffres privés au monde et, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons être au milieu de l’or… mais nous sommes entourés d’argent, et nous avons aussi un lingot d’or dont nous parlerons un peu plus tard. La Suisse, comme vous le savez, est aussi le plus grand raffineur d’or… Pas d’argent, mais d’or. La majorité des lingots d’or dans le le monde sont produits ici. Il existe en Suisse une grande tradition, et nous, les Suisses, nous comprenons l’or. Ma société a recommandé d’investir dans l’or en 2002, alors qu’il était mal-aimé, sous-évalué, à environ 300 $ l’once, et tous nos clients l’ont conservé depuis. Vous savez, ce lingot d’un kilogramme est évalué à environ 40 000 $… À l’époque où il était à 300$ l’once, je craignais déjà ce qui allait se passer dans le monde, et je disais que l’or atteindrait 10 000 $, en monnaie d’aujourd’hui. Quelle est votre vision, premièrement, du prix en monnaie d’aujourd’hui, et qu’est ce qui se passe réellement sur le marché de l’or ? Jim Rickards : Il y aurait plusieurs façons de répondre à votre question… la première serait évidemment le vieux couple offre et demande. Vous avez mentionné le rôle de la Suisse dans le raffinage de l’or… Les gens comprennent que l’or transite de l’Ouest vers l’Est, qu’il quitte les coffres de New York, de Londres, pour aller dans des coffres à Shanghai, ou ailleurs dans le monde, mais surtout en Chine. Mais ils ne savent pas tous que l’or, en chemin, s’arrête en Suisse. Il y a des lingots plus anciens, moins purs… aussi ce que le monde appelle les « débris », comme des bijoux, l’or « doré » provenant des mines… tout cela passe par la Suisse pour y être raffiné, car le nouveau standard comprend quatre neuf (99,99%). En fait, c’est exactement comme le lingot que vous avez montré, celui d’un kilogramme, qui est le nouveau standard. L’ancien standard était le lingot de 400 onces, mais les Chinois ont établi un nouveau standard avec ce lingot d’un kilogramme. Le rôle de la Suisse est indispensable. Quand vous parlez aux raffineurs, ils disent qu’il y a une pénurie d’or. Ils ont de la demande à profusion… ils ont une liste d’attente de clients qui veulent acheter de l’or… des pays, des institutions, mais ils ne peuvent s’approvisionner en or. L’or doit d’abord entrer par la porte avant pour ensuite sortir par la porte arrière. Une des plus importantes raffineries – dont nous ne pouvons dévoiler le nom – ne peut même pas se procurer du « doré », cet alliage naturel qui vient des mines, pur à environ 80%, qu’ils raffinent à 99,99%. Elle n’a pas stoppé ses opérations, mais elle ne peut se procurer du « doré », et elle raffine encore des « débris »… cela vous donne une idée des pénuries. En se basant uniquement sur les fondamentaux de l’offre et de la demande, le prix de l’or devrait grimper de façon substantielle – et il le fait. Egon Von Greyerz : Désolé d’interrompre, mais vous parlez de ces lingots d’un kilogramme… nous avons vu, dans les statistiques, beaucoup d’exportation d’or du Royaume-Uni vers la Suisse et, vous savez, personne ne savait que le Royaume-Uni était un grand producteur d’or… mais vous venez de nous dire pourquoi cela est arrivé. Ces lingots de 400 onces détenues par les banques centrales, par les banques de négoce d’or, sont refondus… ils sont achetés par la Chine, mais refondus ici, en Suisse, pour en faire des lingots d’un kilogramme, et ensuite envoyés vers la Chine… C’est exactement ça… Egon Von Greyerz : Et vers l’Inde également. L’Inde achète aussi des lingots d’un kilogramme. Jim Rickards : L’Angleterre est un exportateur majeur d’or. Ce n’est pas qu’il y a beaucoup d’or en Angleterre… vous pourriez creuser tout le pays et ne presque pas en trouver. Évidemment, cet or sort des coffres. C’est intéressant, nous avons ces lingots d’argent ici… d’une certaine manière, ils sont un peu comme des dollars, dans le sens où ils ont des dates, des numéros de série, des marques… Les raffineurs disent que ces lingots, comme vous savez, entrent sur une base de disponibilité, c’est-à-dire que le dernier arrivé est le premier à sortir… donc les nouveaux lingots, avec des dates comme 2015 ou 2014, sortent en premier. Mais les raffineurs nous disent qu’ils voient passer des lingots datant des années 1980… Ils grattent le fond du baril, ils prennent les derniers lingots qui se trouvent dans les coffres, les refondent pour les rendre plus purs, et les envoient en Chine. Il y a des débuts de pénuries… Egon Von Greyerz : Excusez-moi… Quand nous transférons cet or du système bancaire vers des coffres privés, ces gros lingots, et aussi ces lingots d’or, sont datés… Jim Rickards : Oui… Egon Von ...
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