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Joseph de Maistre, le précurseur du fascisme

Damien Theillier Extrait des Archives : publié le 12 mai 2014
844 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Sir Isaiah Berlin a consacré un chapitre de son livre La liberté et ses traitres à Joseph de Maistre, le penseur de la Contre-Révolution. Certains philosophes ont eu un rôle trouble dans l'histoire des idées. Selon Berlin, les philosophes d'une partie des Lumières (Helvétius, Rousseau, Fichte) et du socialisme naissant (Saint-Simon) ont ainsi défendu une conception à la fois idéaliste et autoritaire de la liberté dont la Révolution française fut l’incarnation (voir les deux articles précédents sur Helvétius et Saint-Simon). Ils ont prétendu défendre la liberté tout en proposant des solutions collectivistes aux problèmes sociaux. Joseph de Maistre est plus facile à cerner, puisque c’est un ennemi déclaré de toute forme de liberté individuelle. C’est à l’optimisme des Lumières que s’attaque d’abord de Maistre, c’est-à-dire à l’idée que les hommes seraient capables d'être libres et de se gouverner eux-mêmes et de mener une vie heureuse, vertueuse et sage. Aux idéaux de progrès, de liberté et de perfectibilité, il oppose le caractère sacré du passé, la vertu et même la nécessité d'une complète sujétion, parce que la nature humaine est irrémédiablement mauvaise et corrompue. En revanche, Berlin souligne l'aspect violent, brutal, sanguinaire et dictatorial de la pensée de Maistre. Ce dernier s’en remet au bourreau pour conduir...
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