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Karl Marx… la révolution tunisienne et la prochaine révolution française !

Charles Sannat Publié le 19 novembre 2014
2235 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Je vous reproduis ici l’un des articles que j’avais publié en 2011, il y a donc trois ans, car je souhaitais revenir dessus pour partager avec vous l’évolution de mes réflexions sur ce sujet. « Comme le racontait Coluche, « c’est l’histoire d’un type, un type normal », enfin presque puisque la mise en application de l’idéologie et des thèses développées par ce « type » n’ont pas vraiment été une grande réussite économique et historique. Il s’agit de Karl Marx et c’est un homme des année 1850… Comme tous les vieux économistes dont on nous parle, d’Adam Smith et sa main invisible censée « botter le cul des marchés » avec sa capacité d’autorégulation à Ricardo (théorie de l’avantage relatif), ce sont des économistes de la filature du coton et de la révolution industrielle. Économiquement, ils sont aussi dépassés que le serait technologiquement une Ford T sur une autoroute française un jour de grand départ en vacances. Alors que vient faire Marx, surtout dans la révolution tunisienne ? Notre cher Karl a, un jour, fait un constat d’une très grande acuité et d’une très grande justesse historique en expliquant la notion d’infrastructure économique et de superstructure politique. Afin de faire simple, pour Karl Marx, c’est l’infrastructure économique qui conditionne à terme la superstructure politique et les institutions. C’est la vie quotidienne des gens, des entreprises et de tout ce qui constitue le corps social d’un pays qui conditionne l’évolution de ses structures politiques (mais également religieuses, philosophiques, etc.). On a entendu que la révolution du Jasmin était une révolution Internet, une « e-révolution » en quelque sorte. En réalité, Internet, le Web 2.0, les forums, la blogosphère ou encore les réseaux sociaux comme Facebook ne restent que de simples outils à la disposition des peuples, de la même façon que le fut la révolution de l’imprimerie avec Gutenberg en 1452. La révolution naît de l’utilisation par les masses de ces nouveaux instruments. Or que nous disent les masses de l’autre côté de la méditerranée ? Elles nous disent qu’elles ne supportent plus les « superstructures de leurs différents États ». Elles nous disent qu’elles n’en peuvent plus des régimes « forts », qualificatif utilisé pour ne pas nommer une dictature… « dictature ». Elles nous disent qu’elles souhaitent s’épanouir dans la démocratie, revendiquent des droits et, bien sûr, une envie d’accéder au bien-être matériel. Elles nous disent qu’elles n’en peuvent plus des ces vieillards qui les dirigent depuis des décennies, entre culte de la personnalité et corruption généralisée. Elles nous disent que les superstructures de leurs pays respectifs ne sont plus adaptées à la vie quotidienne des gens (du manque d’avenir économique confinant souvent à l’extrême pauvreté – en Égypte – à la spoliation massive des peuples par des oligarchies). Elles nous disent que les peuples reprennent leur destin en main. Elles nous disent également qu’elles ne souhaitent ni l’islam intégriste ni toute forme d’extrémisme religieux qui leur volerait une liberté tout juste retrouvée (bien que le péril islamiste demeure). Un jeune garçon s’immole par le feu et des pays entiers s’embrasent. Des pays du Golfe au Maghreb, partout les superstructures craquent sous le poids d’oligarchies et de systèmes dépassés. Le souffle de cette révolution démocratique ne s’arrête pas aux pays arabes. Aujourd’hui, en Chine, ...
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