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Krach or not crac ?

Charles Sannat Publié le 27 janvier 2014
2393 mots - Temps de lecture : 5 - 9 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Il semblerait que nous soyons en train de vivre un changement de climat sur les marchés financiers et boursiers et que l’optimisme béat des opérateurs commence à laisser place à un réalisme plus prudent. De façon générale et historique, les « zinvestisseurs » sont hystériques au sens psychiatrique du terme. Soit ils voient tout en rose de façon excessive, c’est la période que nous vivons depuis presque deux ans, soit ils deviennent pessimistes de manière un peu trop exubérante, période que nous pourrions vivre prochainement. Dans tous les cas, il faut savoir prendre beaucoup de recul aussi bien par rapport à ce que l’on entend qu’aux stratégies adoptées y compris par la majorité, qui n’est pas forcément la bonne ! Bref, même si la FED en particulier et les banques centrales en général inondent le monde de liquidités presque illimitées, il n’en demeure pas moins que cet argent n’est pas donné et il ne faut pas l’oublier. Cet argent, presque gratuit certes, est simplement prêté aux banques et autres investisseurs qui doivent le rembourser. Le gain est sur le différentiel de taux ! Toute la magie du système réside dans le fait qu’en prêtant de l’argent à des taux proches de zéro, les banques centrales fournissent de la ressource presque gratuite aux opérateurs. Ils prennent tous cet argent et le place soit en achetant des actions (20 % par an de rendement ces deux dernières années), soit en achetant des obligations souveraines (dettes d’États surendettés et en quasi-faillite) qui rapportent entre 2 et 3 % ! Conséquence logique de ce système d’une simplicité totale : les financiers empochent des bénéfices plantureux puisqu’ils peuvent acheter beaucoup d’actifs avec de l’argent qu’ils n’ont pas mais qu’on leur avance et empochent ainsi ce différentiel de taux entre l’argent prêté gratuitement et le placement qu’ils ont acheté ! Hélas, aussi magique soit-il, ce système ne peut pas et ne pourra pas durer éternellement, pour une simple et excellente raison… les « zinvestisseurs » doivent rembourser (pour le moment) ces crédits gratuits. Et c’est là que tout se gâte. En effet, à force de tous acheter les mêmes choses en même temps avec les mêmes sous gratuits des banques centrales, les prix des actifs concernés explosent à la hausse. C’est la raison pour laquelle, en particulier aux USA, les marchés actions ont battu tous leurs plus hauts historiques. Il faut bien comprendre que pour être sûr de gagner à ce petit jeu, il faut être en mesure de ne pas être le dernier des crétins à sortir de ce marché totalement biaisé. Les fondamentaux économiques Tant que tout le monde joue à acheter, tout le monde achète… (la Bourse est en réalité un « jeu » très simple où il suffit de faire comme tout le monde, ce qui amplifie considérablement les mouvements et leur côté parfaitement irrationnel). Mais à un moment donné, même si vous êtes le plus abruti des financiers (ce qu’ils ne sont pas totalement), vous êtes obligé de jeter un œil ne serait-ce distrait sur les fondamentaux économiques pour savoir si ce que vous achetez (même si c’est avec un crédit gratuit) vaut globalement le prix que allez payer (histoire d’avoir une probabilité de gagner encore un peu d’argent) pour être en mesure de rembourser le prêt que vous avez contracté pour acheter ce machin. Le risque de négative equity Le risque, vous l’aurez compris, même dans la situation actuelle, même avec de l’argent gratuit, c’est de se retrouver à acheter une action dont le prix baisse et dont la valeur ne permettra plus le rembours...
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