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L'action d'échange oubliée.

Georges Lane Publié le 15 février 2012
2385 mots - Temps de lecture : 5 - 9 minutes
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Les chiffres sont tombés des douanes cette semaine et ont alimenté gazettes et buzz-net. Les balances commerciales de la France et de l'Allemagne n'ont pas été équilibrées en 2011. "Grande nouvelle" ! La balance commerciale française a connu un déficit de : € 69,6 milliards alors que la balance commerciale allemande a connu, non pas un déficit, mais un excédent de : € 158 milliards. Et les commentaires de s'émouvoir des chiffres après avoir qualifié le chiffre français, par exemple, de « fort » et le chiffre allemand, par exemple, de « record ». Sur ce point, il y a un an, le 15 février 2011, j'ai écrit un billet intitulé "L'euro, jusqu'à quand" (cf. le billet). Je n'ai rien à y changer, rien n'ayant changé ou si peu, et ne le reprendrai pas. Je ferai seulement remarquer que, de 2010 à 2011, le déficit français s'est "creusé", passant de : € 51,5 milliards à € 69,6 milliards. Source : Les Echos, tandis que l'excédent allemand a "monté", passant de : € 155 milliards à € 158 milliards. Source : L'express Je préfère insister ci-dessous sur un point différent, à savoir que les actions d'échange des êtres humains et leurs coûts sont mis de côté par la théorie économique dominante et que le vide ainsi créé rend des situations économiques magiques et manipulables de différentes façons (par des théories économiques, par des hommes de l'Etat, etc.), comme le sont celles des balances commerciales nationales. 1. Les échanges économiques internationaux ou « transfrontières ». Le cas échéant, les commentaires ont insisté sur le montant en monnaie des exportations, avec graphique de leur évolution récente à la clé, tant ils considéraient importante la situation. S'agissant des exportations françaises, elles se sont monté en 2011 à : € 428,8 milliards (cf. graphique ci-dessous) Graphique Les échanges internationaux de biens de la France 2002 - 2012 Source : Les Echos. Pour leur part, les exportations allemandes ont atteint : € 1060 milliards Pour ma part, je dirai : « et alors ? » tant les commentaires donnés - que je ne relèverai pas - n'apportent pas la moindre information économique digne d'intérêt. a) Les exportations, actions d'échanges économiques coûteuses. En effet, qu'est-ce qu'une exportation ? Ce n'est pas un chiffre des douanes. C'est une action d'échange international - ou "transfrontière" comme disent plutôt désormais les théoriciens - de droits de propriété sur des biens entre deux personnes, situées dans deux pays différents, qui a abouti. Or les actions d'échanges économiques en tant que telles sont bannies du discours économique ordinaire, de la théorie économique dominante, cannibalisées qu'elles sont par la production ou par la consommation ou par l'investissement ou par l'épargne ou par la croissance, etc., chacun(e) envisagé(e) comme résultats d'action ou comme actions plus ou moins humaines. A la limite, elles sont prises en considération mais déformées, voire caricaturées : par exemple, elles ne seraient pas coûteuses, leur coût serait nul. b) Des paiements en monnaie. Mais tout cela a trait apparemment à des paiements en monnaie, eux-mêmes résultats des échanges en question, et non pas aux actions d'échange coûteuses qui ont présidé à ces résultats, à savoir les actions d'exportations et d'importations des gens. En d'autres termes, l'important, à savoir les actions d'échange économique coûteuses menées elles-mêmes, sont ignorées. Pourtant, importations et exportations de biens sont d'abord des actions d'échange coû...
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