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L’avenir radieux que vous n’aurez pas…

Charles Sannat Publié le 13 juin 2014
2740 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Suite à mon article intitulé « De la civilisation à la vicilisation », j’ai reçu un courrier abondant et je vous remercie, chacune et chacun, de vos réflexions qui en alimentant la mienne peuvent servir je l’espère modestement à faire avancer celles du plus grand nombre sur ces sujets complexes. Nous parlons bien ici d’un sujet complexe. Le « logement » au sens large est très structurant pour l’avenir d’un pays. L’habitat c’est un choix collectif et sous contrainte, c’est également une vision du futur, et une projection sur l’avenir car comme nous le montrent nos villes et nos anciens, on ne construit pas pour 5 ans mais pour des siècles, on façonne notre paysage, notre terre, nous la modelons. Le logement d’aujourd’hui doit nous aider à préparer et à façonner le monde de demain, notre monde. Locataire comme propriétaire, riche comme pauvre, nous sommes tous concernés directement par ces problématiques, par le logement ou son absence. Rêve pour beaucoup, cauchemar de pauvreté pour d’autres de plus en plus nombreux, évolution du monde et de la société, bâtir le logement de demain, construire nos villes de demain, c’est avant tout inventer notre futur commun. Alors oui, c’est un sujet très complexe et de très nombreux défis nous attendent tant le logement tient une place cardinale dans les systèmes économiques (et aussi dans les crises). Nos choix d’organisation impactent directement notre société dans son ensemble et son fonctionnement. Si je suis convaincu que l’avenir n’appartient plus aux villes tentaculaires, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de ville du tout puisque comme me l’ont fait remarquer de nombreux lecteurs, les villes étaient préexistantes à la révolution industrielle. C’est vrai et ce n’est pas incompatible. Une ville qui décroît n’est pas forcément une ville qui disparaît, même si certaines ne deviendront que de vastes champs de ruine parce que devenues tout simplement inhabitables, comme c’est le cas par exemple pour Las Vegas qui ne tient qu’avec une débauche d’énergie. Notre monde est rempli de citées disparues, désertées ou englouties car ainsi sont les « organismes vivants », ils vivent, grandissent, vieillissent et meurent. D’autres survivent et s’adaptent parce qu’ils le peuvent à leur environnement. Historiquement, la « sélection naturelle » est un principe vieux comme notre planète, qu’il nous plaise ou non, telle n’est pas la question. Je suis convaincu que les solutions à la crise que nous traversons existent, qu’elles sont somme toute assez faciles à cerner et beaucoup plus difficiles pour ne pas dire impossibles à mettre en œuvre. Capitalisme circulaire (écoconception, recyclage, réparation, upgrade et un gâchis minimal), re-ruralisation de notre pays en se réappropriant l’ensemble de nos territoires, économie d’énergie parfaitement possible y compris sur les véhicules, puisque la société MDI de Marseille a revendu un brevet sur la voiture à air comprimé à TATA Motors (le plus gros constructeur indien) dont le pauvre directeur général a trouvé la mort malencontreusement en tombant accidentellement de la fenêtre de sa chambre d’hôtel au 17e étage alors que cette dernière était fermée à clef à 48 heures du lancement de la première voiture à air comprimé de grande série… qui donc ne consomme pas une goutte d’essence… (Raison pour laquelle je vous parle d’impossibilité.) Décroissance, même si cela ne plaît pas à tous les amoureux de shopping, qui ne rime cependant pas avec pauvreté mais avec simplicité volontaire et retour aux choses simples. Au bout du compte, l’alternative est assez simple à comprendre. Soit nous partagerons tous le peu qui reste en en prenant soin et nous pourrons vivre dignement, soit nous nous entre-tuerons pour la dernière goutte de pétrole, chemin que nous prenons sans conteste possible depuis maintenant 13 ans et les attentats du 11 septembre 2001 avec des guerres sans merci qui ravagent le monde, des guerres de l’énergie. Tel est leur nom. Je laisse donc la place au témoignage de notre camarade. Le témoignage Je revie...
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