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L’économie mondiale marche en crabe

Actualité de la Crise Publié le 10 août 2009
1891 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) A en croire Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, nous étions « en chute libre » et nous n’y sommes plus, notable progrès, il faut en convenir. Tout en remarquant que ce n’était pas ce qu’il nous assurait hier, alors que nous tombions. Comment alors le croire, aujourd’hui, quand bien même il affiche désormais plus sa prudence que ses certitudes ? A l’écoute du monde de la politique, les exhortations des uns, ou bien les silences des autres, ne nous sont toujours d’aucune aide pour comprendre où nous allons. Non pas qu’ils nous le cachent, d’ailleurs, car il faudrait pour cela qu’eux-mêmes le sachent. Leur déni reste tout simplement un refuge commode. Mais jusqu’à quand pourra-t-il tenir lieu de politique ? Les banques centrales font avec beaucoup d’opiniâtreté du sur place, ayant utilisé tous leurs instruments. La Banque d’Angleterre fait exception, pour s’engager dans de nouveaux achats massifs d’actifs (douteux), n’ayant pas d’autre solution pour tenir hors de l’eau la finance britannique. Sinon, la seule initiative notable à remarquer provient de dix-neuf ces grands argentiers européens, qui viennent de se mettre ensemble d’accord pour ne pas vendre dans la précipitation les bijoux de famille, c’est à dire leur stock d’or. Au risque alors d’en faire chuter le cours et de déséquilibrer encore plus leur bilan. Permettant de penser que certains parmi eux étaient bien tentés de le faire, même si cet accord est la reconduction d’un précédent du même type. Donc, pas plus de 2.000 tonnes d’or dans les cinq ans à venir, c’est promis ! « L’or reste un élément important des réserves monétaires globales » est-il affirmé à l’occasion de ce communiqué ; cela fait longtemps qu’il n’avait pas été nécessaire de le rappeler. L’heure est en effet aux expédients plus ou moins discrets. Le gouvernement italien ne vient-il pas d’envisager de taxer l’or de la Banque d’Italie, afin de se procurer des ressources financières ? Il a fallu que la BCE le rappelle à l’ordre, au nom du respect de l’indépendance des banques centrales, qui aurait été par trop malmené (peut-on en effet taxer une banque centrale comme un vulgaire contribuable ?). Confronté au même problème, mais à une toute autre échelle, le Trésor américain a décidé d’accroître dès l’année prochaine l’utilisation des TIPS (des obligations indexées sur l’inflation) pour ses adjudications de T-bonds, toutes maturités confondues. Afin de répondre, a-t-il reconnu, à la demande des investisseurs qui cherchent ainsi à se prémunir contre ce qu’ils considèrent inévitable à terme : le retour d’une inflation puissante. Le Wall Street Journal précise à ce propos que le grand sommet stratégique américano-chinois des 27 et 28 juillet dernier, dont il avait été relevé qu’il n’avait abouti strictement à rien, aurait en réalité été à l’origine de cette décision, dont on devine le coût potentiel pour les finances américaines, si l’inflation devait ...
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