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L'économie politique et ce qu'on dénomme "monnaie" aujourd'hui

Georges Lane Publié le 31 mai 2013
2014 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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L'économie politique n'a pas pour domaine les fonctions économiques des choses, des objets, comme beaucoup le croient ou le disent. Son domaine est celui des phénomènes de marché, de la détermination des taux d'échange mutuel des biens convenus sur des marchés, de leur origine dans l'action humaine et de leur effet sur cette dernière action comme l'ont expliqué les économistes de l'école de pensée autrichienne - au nombre desquels quelques Français -. Ce domaine n'est pas à confondre, par exemple, avec celui de Vilfredo Pareto pour qui l'économie politique s'intéresse aux phénomènes économiques qui résultent de l'action humaine, au nombre desquels le principal est l'équilibre économique général. Les échanges économiques de vous et moi cachent les actes de production, investissement, consommation et épargne qu'ils révèlent. Ils donnent lieu à ce qu'on dénomme "monnaie" et non pas l'inverse comme c'est ordinairement évoqué. Peu importent les politiques monétaire, budgétaire, etc. des hommes de l'Etat sur quoi l'accent est mis - certes en France, les recettes sont moins de 50%, mais les dépenses beaucoup plus que 50%, pas loin de 60% -. Elles ne sont jamais que des annexes du "bateau de l'économie politique" et non pas des points de départ, d'ancrage, de la connaissance. 1. Des fonctions économiques de la monnaie. Malgré tout cela, la grande majorité des économistes s'astreint donc à limiter ce qu'ils dénomment "monnaie" à des fonctions économiques, ou plus exactement à une partie d'entre elles, comme si l'économie politique avait pour domaine, répétons-le, des fonctions. Même Ludwig von Mises faisait grand cas de la seule fonction qu'il appréciât, à savoir celle de moyen d'échange. Paradoxe ? Encore aujourd'hui, pour ne prendre qu'un seul exemple, un homme français de la Banque centrale européen n'hésite pas à y faire référence sans autre forme de procès (c'est Benoit Coeuré dans "Euro banknotes – a secure means of payment and a symbol of Europe", 22 avril 2013, qui en arrive même à parler d'Aristote! Quelle connaissance économique?). A l'opposé, quelques économistes ont cherché, à leur façon, à sortir du biais dans quoi ils se sentaient coincés. Par exemple, Jacques Rueff en était parvenu à voir dans la monnaie non pas une ou plusieurs fonctions économiques, mais un "récipient à valeur" - du genre "tasse à thé" ...-, les échanges de l'économie politique, c'est-à-dire de vous et moi, permettant les échanges synallagmatiques ou catallactiques des contenants des "récipients à valeur" entre vous et moi, à savoir les "valeurs" des droits de propriété des choses qui sont convenus d'un commun accord. 2. Les fonctions économiques oubliées. Quitte à adopter un instant la démarche fallacieuse des fonctions économiques, pourquoi ne pas la mener au bout, c'est-à-dire aux dernières fonctions ou rôles découverts au XXè siècle à la monnaie comme c'est le cas de sa fonction macroéconomique, celle qui voudrait que la variation de la quantité de monnaie contribuât aux variations de prix et de l'activité économique, au chômage? Curieusement, cette fonction macroéconomique n'est jamais évoquée en tant que telle. Le prétendu rôle donné à la quantité de monnaie est ainsi séparé des trois fonctions admises depuis au moins le XIXè siècle, à savoir l...
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