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L’esclavage, l’ultime perversité du Casino planétaire

Liliane Held-Khawam Publié le 05 septembre 2016
2000 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Aller délivrer ces enfants pourrait être un objectif de la collecte mondiale des informations. Encore faut-il le vouloir… La mondialisation s’est accommodée dangereusement d’une détérioration des conditions de travail et de la soumission de l’homme à une croissance et une compétitivité pathologiques. La croissance du rendement est une résultante qui vise à maximiser le chiffre d’affaires et à minimiser les dépenses. Dans une chasse au rendement qui ferait plaisir au casino financier, les firmes transnationales ont utilisé l’ensemble des dispositifs « raisonnables » et impitoyables disponibles. Toutes les possibilités ont été utilisées. Cela va des délocalisations vers des pays à salaires « low cost » en passant par des investissements technologiques qui remplaceraient l’humain. Il faut dire que les rubriques, masse et charges salariales, sont les plus importantes du compte d’exploitation d’une entreprise. Une optimisation à toute épreuve dans la circulation des forces de travail a été mise au point. Une spirale infernale de pressurisation de ces rubriques comptables semble emporter vers des directions de plus en plus intolérables. Nous avons vu le contrat zéro heure des britanniques dans lequel vous êtes engagé mais sans vous garantir le moindre travail ou le moindre revenu. Nous avons vu le mini-job des Allemands qui vous rémunère à moins de 5 euros de l’heure. C’est tout naturellement que la France, contrariée par une forte présence de résistants a été retardée dans cette « réforme » qui vise à « moderniser » le contrat du travail. Mais grâce au 49.3, cet article qui s’affranchit de la démocratie, la loi el Khomri est entrée en vigueur cet été (août 2016). Ouf ! Bruxelles est contente. Le retard de la France « commence » à être comblé grâce à ce « minimum » de réforme qui permet de licencier plus facilement, de réviser entreprise par entreprise les conditions du contrat de travail. Les collaborateurs seront soumis à une menace permanente de licenciement légitimée par les besoins du « marché ». La Chine, coqueluche de la sous-traitance des immenses firmes transnationales de la technologie et du Casino planétaire est une jungle en termes de droit du travail. Regardez ce qu’écrivait en 2010 un célèbre blogueur, « Chang Ping au sujet de Foxconn, fournisseur Taiwanais de composants électroniques : « On dit en Chine que Foxconn est seul à pouvoir prétendre au titre de « Roi mondial des sous-traitants ». Ce titre ne fait pas référence au nombre de ses employés, mais plutôt à un environnement social et politique. Grâce aux impôts colossaux qu’il reverse à la collectivité, Foxconn a gagné un poids politique qui dépasse de loin son influence économique. Bien qu’il existe des lois régissant le travail en Chine, Foxconn a eu la liberté de mettre au point un système de management grâce auquel il tire une grosse partie de ses bénéfices en forçant ses employés à faire des heures supplémentaires. Même la police de Shenzen ne peut facilement faire respecter la loi au sein des installations de Foxconn, ce sont en effet des agents de sécurité privés qui y jouent le rôle de la police ». Et voici les conditions de travail re...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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