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L’esprit de Munich !

Charles Sannat Publié le 12 novembre 2013
1889 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! C’est évidemment une information à côté de laquelle vous n’êtes certainement pas passés. Alors après les hauts cris, et avec quelques jours salutaires de recul, il est important de revenir et d’analyser avec lucidité cette nouvelle donne économique et les risques que cette nouvelle notation matérialise notamment pour votre épargne. Les mots exacts de l’agence Standard & Poor’s Comme à chaque fois, il est de bon ton d’expliquer que c’est le thermomètre qui a tort, que, comme le dit le gouvernement, la notation du prof est injuste, et que le correcteur n’a pas compris le sens de l’action gouvernementale. Est-ce la France qui a été dégradée ou la politique du gouvernement ? Très clairement les deux, car on ne peut pas faire, hélas, de distinction entre la France et la politique gouvernementale, que cela plaise ou non. Et c’est d’ailleurs l’un des mensonges en terme de communication sur ce sujet. L’analyse de l’agence de notation est parfaitement compréhensible pour celles et ceux qui regardent avec objectivité notre situation financière. C’est une évidence. Je dirais même que le commentaire est parfaitement pondéré et que je fais partie de ceux qui pensent que les agences de notation font encore preuve d’une bienveillance bien trop grande à l’égard d’États – la France n’est pas la seule dans ce cas, loin de là – surendettés et, disons-le, au bord de la banqueroute généralisée. « Nous estimons que les réformes engagées dans les domaines de la fiscalité, du secteur des biens et services et du marché du travail n’amélioreront pas sensiblement les perspectives de croissance de la France à moyen terme, et que la persistance d’un taux de chômage élevé affaiblit le soutien populaire en faveur de nouvelles mesures d’envergure en matière de politique budgétaire et de réformes structurelles. » Comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? Nous en sommes à des réformettes alors que notre situation exige une refonte profonde de l’ensemble du fonctionnement de notre système économique. Je vous passe l’ensemble de l’argumentaire de l’agence de notation S&P. Ceux qui le souhaitent pourront néanmoins aller consulter le document PDF de 3 pages que je vous mets en lien de bas de page. Prenez le temps de le lire car il est particulièrement instructif sur nous-mêmes. En gros, nous sommes déjà sur les niveaux d’impôts et de prélèvements les plus élevés de l’OCDE. Nous avons tous les records. 53 % d’impôts sur le PIB, 4 % de déficit ce qui nous fait bien une dépense publique de 57 % du PIB… Hélas, comme dans le jeu télévisé : « Le chiffre est bon ! » Pour S&P, diminuer les dépenses va s’avérer aussi difficile qu’augmenter les impôts devient impossible tant la grogne fiscale atteint des sommets. C’est notre impuissance face à la situation qui déclenche cette nouvelle dégradation La drôate avait été critiquée par la gôche lors de la première dégrada...
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