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L’Etat, moteur de secours permanent du capitalisme financier

Actualité de la Crise Publié le 04 décembre 2009
1442 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Certaines promesses ne valent plus la peine d’être lancées, faute d’un minimum de crédibilité, par exemple lorsqu’il s’agit de la relance économique et de la résorption du chômage. Car la première s’annonce toujours aussi résolument anémique et la seconde ne donne aucun signe de s’engager. D’autres semblent pouvoir encore l’être, bien que de plus en plus sujettes à caution. A commencer par l’affirmation trompeuse que la baisse des déficits se fera sans augmentation des impôts, ni atteintes au filet de protection social (grâce à l’opération du Saint Esprit ?). Tandis que les dégâts sociaux de la crise s’étendent et s’approfondissent, et que l’on est loin d’avoir tout vu. Le montant des additions à régler s’annonçant prohibitif, en due proportion du coût du sauvetage du système financier. Une autre promesse est également faite, selon laquelle les dispositions prises à l’occasion de ce sauvetage seront progressivement retirées… quand les circonstances le permettront. Pour donner un seul chiffre, l’enveloppe globale des prêts au taux de 1% de la BCE tourne autour 665 milliards d’euros, dont bénéficie un millier de banques dans les seuls 16 pays de la zone euro. Un chiffre qui ne prend en compte ni les soutiens financiers publics directs aux banques, ni les garanties apportées à leurs émissions obligataires sur le marché. Or, la question qui se pose, toute crue, est désormais de savoir si le retrait de cet autre filet de protection, nettement plus onéreux, sera vraiment possible un jour et quand, vu la tournure que prennent les évènements ! L’exemple très récent du Japon irait en tout cas plutôt dans le sens contraire de celui de l’allégement, puisque la BoJ va injecter dans le système bancaire l’équivalent de 77 milliards d’euros au taux de 0,1%, pour une période indéterminée. Pour expliquer cette mesure très urgente, les commentateurs invoquent des raisons de circonstance, par exemple la grande faiblesse du dollar par rapport au yen qui pénalise les exportations japonaises. Mais ils feraient bien de chercher dans les coffres des mégabanques nationales le résultat d’une décennie de séjour dans la trappe à liquidité (de Keynes) qu’a subi le Japon : ils...
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