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L'Etat n'a de cesse de punir le succès

Vincent Bénard Publié le 17 janvier 2012
1609 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Après la polémique sur son coût, c'est le temps de travail qui revient sur le devant de la scène. Selon l'institut de conjoncture proche du patronat, Rexecode, l'employé Français à plein temps, entre RTT, congés maladie et... Carnets de commandes fluctuants, travaillerait moins que tous les autres, et notamment, 200 heures annuelles de moins qu'un salarié Allemand. Travailler, c'est trop dur Par conséquent, si vous ramenez le coût forfaitaire du travail aux nombres d'heures travaillées, vous comprenez pourquoi il devient difficile d'employer en France des salariés à un niveau de rémunération qui les satisfasse, surtout si vous tenez compte des prélèvements sur le salaire complet opérés par l'anti-modèle social de notre beau pays, sujet traité ici récemment. Pourtant, reconnaissons le : même le plus libéral des salariés aime ses RTT. La plupart des êtres humains préfèrent les loisirs ou les activités d'agrément au travail. Le travail est le prix que nous payons pour pouvoir bénéficier de moments agréables pendant nos loisirs. Certes, à tout prendre, nous préférons aussi que notre travail soit agréable. Mais avouez le : la plupart d'entre nous rêvons de pouvoir vivre sans travailler. Seul problème, mais de taille, il est très difficile de conjuguer un temps de travail faible et une rémunération élevée sans une productivité individuelle élevée par salarié. Et c'est là qu'en France, les choses se gâtent. Capital surtaxé, exclusion des "improductifs" Tout d'abord, sujet récurrent de mes colonnes, la surtaxation du capital en France rend plus attractif l'investissement capitalistiquement intensif dans des pays fiscalement plus conciliants, tels que la république Tchèque ou la Slovaquie, pour ne parler que de l'UE. Ces pays ont en plus pour l'instant un second avantage en terme de coût du travail, car les emplois productifs y sont encore assez rares. En effet, on n'efface pas intégralement les handicaps nés de 40 ans de domination communiste après une guerre destructrice en 20 ans. Mais les employeurs qui investissent lourdement en slovaquie savent que l'écart salarial avec le reste de l'UE ne peut que se réduire. S'ils y vont quand même, c'est d'abord à cause de la promesse que le fruit de leur capital restera taxé de façon raisonnable, et non progressive. La France a d'abord contourné l'obligation de productivité en sous-employant les 16-25 ans, pas assez expérimentés, et les 50-64 ans, réputés moins dynamiques, tranches d'âge dont le taux d'emploi est parmi les plus faibles d'Europe. Cela nous permet d...
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