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L’euro a-t-il tué emploi et pouvoir d’achat ?

Jean-François Faure Publié le 15 février 2013
2124 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Nous nous inquiétons tous de la remontée de l’euro. Pourquoi l’euro est-il fort ? Est-il trop fort d’abord ? Et nous coûte-t-il trop cher ? Les analyses apportées par plusieurs experts lors de l’émission de Radio Notre-Dame, le 7 février dernier, consacrée à ce sujet apportent un éclairage complet sur la question de l’euro et de ce qu’il faut attendre de l’avenir de cette monnaie et de l’avenir avec cette monnaie. Avec : – Robert Rochefort, ancien directeur du CREDOC, sociologue, député européen MODEM, – Charles Sannat, économiste et Directeur des études économiques d’AuCOFFRE.com – Thomas Renault, doctorant en économie à la Sorbonne, professeur d’économie à l’IESEG Paris et créateur du blog captain€conomics.com – François Ramette, fondateur de la société Deomenos, société de conseil en fusion, acquisition, cession d’activité. Une monnaie, des économies Pour répondre à la question « l’euro est-il trop fort ? » il faut se rappeler le contexte dans lequel celui-ci a été créé. Les experts s’accordent à dire que l’euro est avant tout un projet politique et non économique. Au départ, la volonté de créer une zone économique commune aux pays de l’Europe est partie de l’entente entre Helmut Kohl et François Mitterrand pour rallier l’Allemagne à la France après la chute du mur de Berlin, afin de créer une Allemagne unifiée plus forte. Or cette construction politique à la base a généré des problèmes économiques bien réels. Elle est en fait confrontée aux intérêts nationaux de chaque pays, parfois en contradiction avec l’intérêt général de la zone euro. Nous sommes dans une économie à plusieurs vitesses, c’est un fait. Bien sûr, il existe des divergences au sein de la zone euro. Thomas Renault l’explique très clairement : « Le problème majeur de la zone euro réside dans le fait qu’il y a une politique monétaire commune pour des pays différents, avec des “chocs asymétriques” qui ne touchent pas les pays au moment ». Comme le souligne Charles Sannat, le problème est que la zone euro est une somme d’économies hétérogènes alors que par définition, une politique monétaire est unique. En termes de responsabilité, on peut dire que l’Europe ne joue pas le jeu des autres pays qui dévaluent leur monnaie. Les Chinois, et récemment le Japon, ont sous-évalué leur monnaie afin de faciliter les exportations. Le seul moyen que les autres pays ont de lutter est de faire pareil. En refusant de dévaluer l’euro, l’Europe est en partie responsable, car elle ne va pas assez loin dans l’unification. L’euro est-il vraiment trop fort ? Tout est relatif, on en parle en ce moment, mais l’euro a connu son plus haut niveau avant la crise, quand il valait 1,60$. Aujourd’hui, 1€ = 1,35$. D’ailleurs, depuis qu’aucune devise ne repose plus sur aucune contrepartie en or (depuis 1971, sous Nixon), elles s’ajustent entre elles, on appelle ça le système de changes flottants. On parle toujours de la parité euro/dollar (le dollar ayant détrôné l’or pour s’imposer comme devise de référence internationale), mais il faut regarder aussi la parité de l’euro avec la moyenne des parités avec laquelle la France exporte. On constate alors que l’euro est moins fort, comparé à un panier moyen d’exportations (yen, yuan, d...
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Par Jean-François Faure via www.loretlargent.info
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