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L’hélicoptère et le bouchon

Paul Jorion Publié le 16 septembre 2009
1707 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Il y a avait « Ben l’hélicoptère » (Ben Bernanke et sa théorie de l’arrosage de liquidités a satiété), il y a désormais « Tim le bouchon ». Les deux compères de la Fed et du Trésor américain (Tim Geithner) défendent chacun leur théorie, qui se complètent. On connaît bien la première, mondialement en usage et dont il nous est dit que son application n’est pas prête de cesser, mais on n’en connaissait pas tous les effets ; ils sont désormais observables et nous y allons y revenir. La théorie du bouchon mérite également que l’on l’examine, bien qu’elle ne soit encore que partiellement appliquée et que de nouveaux résultats en soient attendus, afin d’être admise et élevée au rang de remède définitif à la crise financière. Le G20 de Pittsburgh devrait en être le sacre. En deux mots, il s’agit d’enfermer sous un plus ou moins gros bouchon de capital les toxines enfouies dans le bilan des banques et institutions financières, un peu à la manière des produits à radioactivité à vie longue dans les mines de sels, ou autres profondeurs et contextes géologiques jugés sûrs pour les siècles à venir. Pour une période que l’on espère moins longue, le temps soit de les évacuer dans dans l’ordre, soit qu’elles reprennent vie. La théorie du bouchon a par ailleurs l’avantage non négligeable de permettre de briller dans les salons politiques de Washington, surtout quand le capital dont le bouchon est formé est d’origine privée et que l’on met parallèlement en avant le début du désengagement de l’Etat, grâce à l’arrêt de certains programmes de soutien arrivés à leur terme (alors que la question du déficit américain est devenue et va rester une question majeure). L’expression utilisée est « réduire l’empreinte de l’Etat sur nombre de secteurs des marchés et du système financier », comme si cette amorce de mouvement préludait à un désengagement massif, alors qu’on est loin du compte ! Dans la même veine, ou annonce, bien qu’on le croyait mort, la relance en configuration plus restreinte (30 milliards de fonds publics injectés au lieu des 75 à 100 initialement prévus) du programme public-privé d’investissement (PPIP), destiné à assurer la bonne évacuation des actifs toxiques des banques. Tout est lié, car pour que la théorie fonctionne, il faut que le bouchon soit suffisamment gros. Comme il ne doit pas trop l’être, car cela implique des fonds en proportion, il est envisagé de doubler sa pose d’une autre mesure permettant de justifier sa taille relative : la vente au moins partielle des actifs toxiques qui continuent de fortement perturber le fonctionn...
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