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L'idée fausse du savant ... eurodépendant.

Georges Lane Publié le 13 juin 2012
1942 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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1. L'eurodépendance. Il y a vingt ans (1992, cf. ce billet), l'idée en vogue était que la construction d'une monnaie européenne serait le bon chemin à suivre vers l'instauration d'un Etat européen, lequel était à souhaiter. Aujourd'hui (2012, cf. ce billet), l'idée en vogue est double. Elle est que les déficits des budgets des Etats de l'Union européenne posent des problèmes - il y a crise de financement - et, surtout, un problème d'existence de l'"euro". Elle est aussi que les uns et les autres seront résolus si l'Union européenne s'engage sur le chemin d'un Etat fédéral (dont une première marche tiendrait dans l'émission d'euro obligations - cf. par exemple cet audio). Entretemps (cf. ce billet), la monnaie régionale européenne dénommée "euro" a été mise en oeuvre (1999-2002). Une partie seulement des peuples des pays de l'U.E. a choisi d'être membres de la toute nouvelle "zone euro". Mais les gouvernements de ces mêmes pays n'ont pas respecté les règles -"critères de Maastricht" et autre "pacte de stabilité et de croissance" - dont ils étaient convenus et qu'ils s'étaient engagés à respecter pour que la monnaie euro fonctionne bien, comme s'ils avaient pris conscience de leurs erreurs initiales. "Cosinus, debout devant un tableau noir où est marqué 'U égale 0'" [à défaut de "€ égale 0"... (cf. ce billet)] Et, malgré cela, ils sont parvenus à faire passer un ersatz de constitution de l'Union européenne (cf. ce texte). 2. L'évolution mi-théorique mi-réglementaire. Cette évolution réglementaire n'est pas sans rappeler une évolution antérieure mi-théorique mi-réglementaire sans quoi d'ailleurs elle n'aurait pas pu se faire si elle ne s'était déroulée. En effet, dans la décennie 1930, des économistes avaient envisagé la monnaie sous un angle qui se voulait nouveau et, surtout, pertinent : celui de l'"épargne nouvelle" d'un pays - quoique nouvelle, "résidu" néanmoins...-, de la "liquidité" - notion introduite pour l'occasion - et des gains en capital à court terme en relation avec les taux d'intérêt bas du moment, des taux d'intérêt sur des créances à revenu fixe à long terme. Jusqu'alors, la quantité de monnaie était essentiellement analysée en relation avec les échanges de richesses, de droits de propriété sur les choses et les prix à quoi ces échanges donnaient lieu quand ils étaient conclus. Soit dit en passant, malheureusement, faute de concept reconnu, on avait recours le plus souvent à la rhétorique au mauvais sens du mot et on disait que la monnaie "facilitait" les échanges, "réduisait les obstacles" aux échanges, les "difficultés" d'échanger... au lieu de dire tout simplement, que la monnaie contribuait à diminuer le coût de l'acte d'échange synallagmatique présent. Mais, pour cela, il eût fallu reconnaître comme concept d'explication économique, l'acte d'échange, ce qui n'était pas le cas. Encore aujourd'hui, seuls les économistes de l'école dite "autrichienne" s'y réfèrent (cf. ce billet)... On confondait aussi "monnaie" et "quantité de monna...
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