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L’informatique de l’État et le syndrome de l’idiot savant

H. Seize Publié le 19 mars 2014
1403 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Hashtable

Lorsque l’État se mêle de faire de l’informatique, ce n’est généralement pas bon signe. Et récemment, les révélations d’Edward Snowden ont amené leur lot de stupéfiantes découvertes, comme le fait que la NSA envisage d’infecter des millions de machines avec des virus sophistiqués. Le monde a lentement fini par prendre conscience de l’ampleur des moyens mis en place pour l’espionner, plaçant chaque citoyen devant ses responsabilités d’électeur qui, à force d’avoir choisi une sécurité de plus en plus débridée, se retrouve dans une jolie cage dorée scrutée par des milliers d’invasives caméras. Heureusement, ce tableau par nature orwellien n’est pas totalement noir. Il subsiste de forts espoirs que la puissance de calcul mise à disposition des États ne soient pas suffisamment bien employée, ou que, comme à leur habitude, les États se prennent les pieds dans le tapis et se gamellent mollement sous les applaudissements. Optimiste, moi ? Certainement un peu, mais parier sur une contre-performance des États en général et de l’État français en particulier n’est pas une prise de risque très élevée en réalité. Et en ce qui concerne l’informatique, on a tout de même quelques pistes sérieuses de la direction générale prise par les autorités françaises, ainsi qu’un historique déjà étoffé des magnifiques plantages qu’ils nous ont offert (avec nos sous). Je passerais pudiquement sur le cas épineux de Bull qui constituerait sans problème le sujet de plusieurs billets, ne serait-ce que par sa gestion consternante du progiciel étatique Chorus, qui a explosé en vol en juin dernier suite à un enchaînement ridicule de circonstances et n’a pu être remis en service que plusieurs jours plus tard là où, vu le niveau de criticité du progiciel, on se serait attendu à avoir des installations un tantinet plus résilientes. Ceci posé, je m’attarderai plutôt sur quelques récentes affaires qui montrent toute l’ampleur de l’incompétence étatique dans le domaine. Bien sûr, il y a eu Louvois. Louvois, c’est ce gros, cet énorme, cet hippopogiciel de gestion de la solde des militaires français dont la facture totale, impossible à calculer complètement, dépasse largement les 400 millions d’euros. En substance, le coût initial, de 7 millions d...
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