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L’INTERVENTION DE L’ÉTAT DANS LE DOMAINE DE L’EMPLOI

André Dorais Publié le 15 août 2004
2196 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Le Quebecois libre

L’interventionnisme est une doctrine politique préconisant que l’État corrige les défaillances du marché. Cette intervention est nécessairement coercitive, mais justifiée par la prétention à corriger un mal plus grand. La doctrine conclut rapidement aux défaillances du marché et plus rapidement encore prétend le remplacer. Elle s’enrobe d’une fausse morale pour mieux se vendre. N’en soyons pas dupes, car il s’agit d’une croyance fondée sur une incompréhension de l’action humaine. Voyons quelques-unes de ses prétentions dans le domaine de l'emploi. Assurance emploi Le programme d’assurance emploi, au Canada, se divise en deux volets: l’assurance proprement dite de recevoir un montant d’argent advenant la perte d’un emploi et l’aide à la réintégration au marché du travail. Au Québec, à la différence des autres provinces canadiennes, ce dernier volet relève de l’autorité provinciale. En 1997, le gouvernement fédéral répondait ainsi à une demande dite «traditionnelle» du Québec. Il y a de ces traditions dont on se passerait! La nouvelle organisation n’est guère mieux que la précédente. Il vaudrait mieux l’abolir. Idem pour son frère fédéral. Il en coûterait beaucoup moins cher aux contribuables si les travailleurs étaient libres d’adhérer à l’assurance publique, sans compter que cela lui donnerait plus de légitimité. De l’assurance privée à cet effet existe déjà et pourrait très bien remplacer le système actuel. De plus, à la différence du système actuel, l’assurance privée vous offre la garantie que vos contributions ne servent qu’à cela plutôt qu'à renflouer les coffres de l'État. Plus les politiciens se disent généreux envers les chômeurs, plus ils doivent taxer les autres et plus ils taxent, plus il y a de chômeurs. Plus vous offrez une période prolongée de prestations ou des montants élevés, plus les gens attendront le «bon» emploi. Il n’y a pas de problème à prendre le temps de chercher un emploi particulier, mais que les coûts de cette attente soit compensés par l'argent des autres remet en question sa légitimité. Au-delà du problème éthique, suffisant pour rejeter ce système, il est inefficace car il n’aide pas l’emploi. Non seulement ne l’aide-t-il pas, mais il le réduit, car il reste moins de capital, humain et monétaire, pour la création de richesse qui seule permet l’emploi. Aide à l’employabilité En ce qui a trait au volet «aide à la réintégration», elle peut se résumer à diverses formes de subventions, c’est-à-dire de l’argent soutiré aux uns et redistribué aux autres. Emploi-Québec en est l’agence attitrée. Ces subventions sont offertes aux individus et aux entreprises sans but lucratif. Les entreprises privées, majoritairement à but lucratif, sont aidées indirectement par l’entremise des subventions offertes aux individus. Précisons que l’entreprise privée est également aidée par d’autres organismes gouvernementaux, quand ce n’est pas de manière ad hoc. Les sociaux-démocrates détestent le capitalisme, mais curieusement ils sont toujours prêts à le subventionner. Emploi-Québec travaille en collaboration avec l’aide sociale, erronément appelée «assistance-emploi». Je dis erronément, car l’aide financière publique, l’aide sociale, assiste très peu les gens à trouver un emploi. Les dirigeants gouvernementaux semblent avoir choisi la nouvelle appellation pour laisser croire aux contribuables qu’ils veillent à transformer les prestataires en travailleurs. Les gouvernements sont très forts en marketing, mais très faibles en résultat. Voyons un peu ce que fait cette age...
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