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L’obésité capitaliste

Paul Jorion Publié le 04 mars 2011
1414 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Avant même d’être ficelé, le paquet se défait décidément par tous les côtés. Le 11 mars prochain, dans moins de dix jours, les dirigeants européens auront à leur agenda l’adoption d’un plan global pour faire face à la version européenne de la crise, alors que les mesures déjà mises en pratique doivent être revues et que des voix discordantes se multiplient à propos de ce qu’il faudrait ou non faire pour la suite. Dans l’immédiat, Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement allemand, a jugé que la version adoucie du pacte de compétitivité proposée par Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne, « était une étape encourageante sur le chemin d’un accord », tout en précisant que beaucoup était encore à discuter. Nul doute que des formulations seront trouvées pour le communiqué final, mais que les Allemands devront pour cela mettre de l’eau dans leur vin. Que restera-t-il des contraintes du pacte initial ? Que permettra-t-il d’obtenir en contrepartie à propos des mécanismes de stabilisation financière ? Au chapitre des délitements, les formations ayant gagné les élections irlandaises ont fait leur campagne en mettant l’accent sur la baisse du taux des emprunts de l’Union européenne et du FMI, tandis que les Grecs préfèrent négocier un allongement de leur calendrier de remboursement avec ces deux mêmes instances. Les Portugais, afin d’éviter de tomber dans le gouffre d’un sauvetage européen – dont ils peuvent constater l’inanité – tentent d’obtenir des Allemands que le fonds de stabilité européen puisse donner suite à leurs prochaines émissions obligataires. Ce n’est plus à une négociation de détails que l’on assiste, c’est à un véritable démantèlement pierre par pierre ! Chacun cherche à négocier des accommodements, afin de desserrer des contraintes insupportables, sans succès à ce jour. Angela Merkel vient de refuser tout allégement significatif du fardeau des Irlandais, sous la pression du FDP qui impose sa politique électoraliste chauvine. Les Grecs attendent toujours qu’il leur soit donné satisfaction et rongent leur frein. José Sócrates, le premier ministre portugais, a pour sa part fait le voyage à Berlin pour rien, si ce n’est pour s’entendre dire par Angela Merkel qu’il fallai...
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