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L’oeuvre méconnue de Maurice Allais, prix Nobel d’Economie. Philippe Bourcier de Carbon

Liliane Held-Khawam Publié le 10 octobre 2019
2136 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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L’AIRAMA (Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de Maurice Allais en Physique et en Économie), fondée dès 2004, à pour objet statutaire de promouvoir la pensée, l’œuvre et les solutions, de Maurice Allais (31 mai 1911- 9 octobre 2010), qu’il n’a cessé de proclamer en particulier dans ses « Combats pour l’Europe ». http://combats-maurice-allais.info/lassociation-airama/ Conférence du 15 mai 2018 A l’occasion de cette remise aujourd’hui du Prix Maurice ALLAIS de l’AIRAMA à notre camarade Guy BERTHAULT, je suis heureux d’être convié ici à prononcer quelques mots devant vous pour évoquer sa mémoire. Lorsqu’en 2004, voici 14 ans, je m’étais résolu avec notre camarade Jean-Pierre BOUYSSONNIE ancien Président de Thomson et de l’AX, à fonder l’Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de Maurice Allais en Physique et en Economie, Maurice Allais était déjà depuis 5 années exclu des médias en France, alors qu’il avait été, à 77 ans en 1988, le seul Français à avoir jamais été distingué en Economie par l’Académie Nobel depuis 1969, date de l’institution de son Prix de Science Economique. Guy BERTHAULT fut alors parmi les tout premiers à se joindre à notre initiative. Parmi nos objectifs, en tentant ainsi autour de Maurice Allais de mobiliser des personnalités du monde des intellectuels, de l’entreprise et de l’économie, créer l’AIRAMA nous paraissait alors de nature, sinon à mettre un terme, du moins à fissurer l’extravagant ostracisme médiatique, sournois autant que féroce, dont, force était bien de le constater, il était devenu victime en France. Il le restera pourtant jusqu’à sa disparition en 2010 à quelques mois de son centenaire, recevant néanmoins en sa qualité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur, lors de ses obsèques dans la cour de l’hôtel des invalides, en clin d’œil de la république, l’hommage national de la ministre alors chargée de la Recherche. Pourquoi un traitement médiatique si singulier et si soudain à son encontre en France ? On est réduit à des conjectures, mais il nous reste des points de repères. Alors en effet qu’au cours de ses recherches ses publications étaient réputées tant par leur rigueur que par leur caractère ardu, vers la fin de sa carrière professorale à l’Ecole des Mines, il avait déjà en 1977 fait paraître à l’intention d’un public beaucoup plus large, éclairé mais non spécialisé, son livre sur « L’impôt sur le capital et la réforme monétaire», ce qui lui avait valu deux refus de sa candidature à l’Institut des Sciences Morales et Politiques, alors qu’elle était pourtant fortement appuyée par Raymond Aron. Il n’y fut reçu, cette fois avec empressement, qu’en 1990, deux ans après avoir reçu en 1988 son Prix d’Economie décerné par l’Académie suédoise en mémoire d’Alfred Nobel. Mais surtout, ce sont les deux livres qu’il a tenu à publier pour un large public en 1999 qui, ainsi qu’il le voyait lui-même, auraient entraîné, en dépit de sa reconnaissance internationale, son exclusion stricte des médias en France : Le premier qu’il a intitulé « La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance : l’évidence empirique » et qu’il aura voulu dédier « aux innombrables victimes dans le monde entier de l’idéologie libre-échangiste mondialiste, idéologie aussi funeste qu’erronée… » par lequel il exposait la malfaisance des politiques économiques mondialistes préconisées depuis 1974 par la Commission de Bruxelles et par le GATT devenu OMC. Et plus e...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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