6290 search

L’or est-il l’anti-dollar ? Le rôle des États-Unis dans le marché de l’or

Dan Popescu Publié le 21 juillet 2014
3180 mots - Temps de lecture : 7 - 12 minutes
Lire plus tard
Goldbroker

Dan Popescu pour Goldbroker.com Quel rôle les États-Unis jouent-ils dans le marché de l’or ? Les États-Unis sont, après l’Union européenne, les plus grands détenteurs de réserves d’or, selon le Fond monétaire international (FMI). Avec la Chine, la Russie, l’Inde et l’Union européenne, les États-Unis font partie des acteurs les plus importants du marché de l’or. Les États-Unis sont les plus "anti-or" des cinq grands acteurs. Toute une génération d’économistes a été endoctrinée à ignorer l’or ou à le dénigrer en tant que relique du passé ou métal inutile. Ferdinand Lips, l’auteur de Gold Wars, écrit, dans son livre, qu’ « il est devenu anti-Américain de parler de l’or. » (1) Il n'y a qu’à écouter le milliardaire Charlie Munger, un partenaire de Warren Buffett, déclarer que « l’or est une belle chose à broder sur vos vêtements si vous faisiez partie d’une famille juive à Vienne, en 1939, mais les gens civilisés n’achètent pas d’or; ils investissent dans des entreprises productives. » (2) Warren Buffett lui-même dit : « (L’or) est extrait du sol en Afrique ou ailleurs. Alors, on le fait fondre, on creuse un autre trou, on l’enterre encore et on paie des gens pour le surveiller. Il n’a aucune utilité. Quiconque regarderait de Mars se poserait des questions. » De plus, l’économiste Nouriel Roubini dit : « L’or demeure toujours la « relique barbare » de John Maynard Keynes, sans valeur intrinsèque et utilisée surtout comme assurance contre des peurs irrationnelles et la panique. » (4) Après que le président Nixon détacha le dollar de l’or en 1971, il y eut des taux de change flexibles durant quelques mois, mais les pays se sont ensuite retournés vers le dollar, et non vers l’or. Le système monétaire international est alors devenu un pur standard dollar. La Réserve fédérale est la banque centrale « de facto » du système monétaire international, parce que le dollar est l’étalon monétaire du système bancaire mondial. Cependant, « le problème avec un pur étalon fiduciaire est que cela fonctionne seulement si le pays qui émet la devise peut conserver sa discipline monétaire. » (5) Aristote a dit, il y a 2,400 ans : « En effet, il n’y a rien de mal en soit avec la monnaie fiduciaire, à condition que les rois ne disposent d’une autorité parfaite et d’une intelligence divine. » (1) Il est devenu évident, aujourd’hui, que les États-Unis n’ont pas conservé leur discipline monétaire. Les politiques laxistes de la Réserve fédérale qui ont suivi la crise financière, couplées aux problèmes fiscaux qui s’accumulent, ont érodé la confiance du monde dans le dollar US. À la réunion du G-10 à Rome, fin 1971, John Connally, alors Secrétaire au Trésor américain, proclama, à la stupeur générale : « Le dollar est notre devise, mais il est votre problème. » (6) Cette attitude arrogante des Américains se perpétue de nos jours. Le président Nixon et le secrétaire d’État Henry Kissinger savaient que la destruction du standard or international agréé par les accords de Bretton Woods causerait un déclin dans la demande artificielle mondiale pour le dollar US. Il était donc vital, pour les États-Unis, de maintenir cette demande artificielle pour le dollar, afin de continuer à financer l’expansion de leurs programmes sociaux et leurs dépenses militaires excessives. En échange d’armes et de protection garantie contre Israël, les Saoudiens acceptèrent de fixer le prix de toutes leurs ventes de pétrole uniquement en dollars US et d’investir les recettes de pétrole en surplus dans des obligations de dette américaine. Le pétrodollar est un terme utilisé pour les dollars US utilisés par les différents pays pour acheter du pétrole et d’autres biens. Son usage s’est tellement répandu qu’il est devenu la devise de réserve internationale. La signification pour les États-Unis est qu’ils peuvent dépendre sur leur capacité à imprimer des quantités presque illimitées de dollars et les faire circuler en-dehors du pays, et ainsi exporter leur inflation et se procurer plusieurs biens à des coûts plus bas qu’ils ne devraient l'être. Si l’on s'interroge sur la fréquence d’utilisation du dollar, cela donne aux États-Unis toutes les raisons possibles d’haïr l’or. L’or constitue la plus grande menace pour la suprématie du dollar US. Aucune devise, sans l’aide de l’or, ne peut le défier aujourd’hui. C’est pour cette raison que les États-Unis doivent, et ils le font, manipuler le prix de l’or. Graphique #1 : L’or en dollars US Depuis que le dollar a été détaché de l’or en 1971, l’or s’est apprécié, en dollars, de 3,261,8% ou, il vaudrait mieux de dire, le dollar a décliné, en termes d’or, de 3,261,8%. Comme nous pouvons le voir dans le graphique #2, le pouvoir d’achat du dollar a presque disparu (il a perdu environ 95%). Voltaire a dit : "La monnaie de papier retourne toujours à sa valeur intrinsèque : zéro." (7) Le ...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par Dan Popescu via www.goldbroker.com
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search