À l’heure où Ségolène Royal, notre ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, tacle rudement ses alliés écolos en proposant de faire durer encore dix ans les actuelles centrales nucléaires (qu’il était pourtant prévu de fermer peu à peu), il semblerait que l’État doive également régler la coûteuse quadrature du cercle de l’économie d’énergie, notamment à cause d’EDF.
Contradiction et incompatibilité : telles sont les deux caractéristiques principales de la gestion de l’environnement et de l’énergie par le gouvernement français. En effet, même si on peut comprendre la motivation ayant conduit à réunir Énergie et Écologie dans un même ministère, dans la pratique, force est d’avouer que ce mariage est pour le moins antinomique. Ainsi, dans un pays dont la production d’électricité est assuré à 75% par des centrales nucléaires, il paraît particulièrement difficile (pour ne pas dire absurde) de vouloir défendre dans le même temps les thèses anti-nucléaires des partis écologistes. De la même façon, vouloir à la fois aider EDF à maintenir sa production, tout en demandant aux usagers de consommer moins, cela frise la schizophrénie politique.
Et pourtant, c’est bien cette attitude bipolaire que la France a adoptée depuis quelques années, davantage d’ailleurs pour des raisons électoralistes que réellement idéologiques (l’écologie, c’est à la mode auprès des électeurs). Sauf que l’heure est peut-être venue de payer l’addition. Et dans le cas de l’énergie, la note risque d’être salée pour l’État, notamment en sa qualité d’actionnaire d’EDF. Car ce glorieux fer de lance du savoir-faire énergétique français connaît de graves difficultés depuis presque dix ans maintenant, lesquelles se son...
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