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L’État creuse, la France inquiète

H. Seize Publié le 12 décembre 2013
1382 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Et pendant que tout ce que compte la planète de politiciens importants se remet doucement d’une perte qui aura eu le mérite d’occuper l’espace médiatique pendant plusieurs jours, l’État français continue son petit bonhomme de chemin avec une alacrité surprenante pour un corps atteint d’obésité morbide. Il faut dire que la pente, assez raide, l’aide bien. Reste à savoir si son inertie, de plus en plus importante, l’autorisera à éviter le mur en bas de la descente. Pour le moment, les effets d’annonces se multiplient, probablement pour calmer les inquiétudes qui apparaissent un peu partout concernant les finances françaises. Officiellement, donc, le gouvernement travaille d’arrache-pied pour diminuer les dépenses publiques. Des petits milliards grattés ici, des gros milliards économisés là, et rapidement, on parle de gros sous ! Chouette, la France avait justement besoin d’un peu de nettoyage dans les arrosages parfois compulsifs, irréfléchis et contre-productifs d’argent des autres. Et c’est donc avec une certaine fanfare médiatique qu’un Ministre, Jean-Marc Ayrault — certains chuchotent qu’il serait même le Premier — annonce 50 milliards d’euros d’économies supplémentaires sur les dépenses. Fouyaya, voilà qui représente un vrai effort. Oups, j’allais oublier : ce sont des économies qui s’étalent jusqu’en 2017, ce qui fait quatre années pleines, et donc 12.5 milliards d’économies par an, ce qui est nettement plus modeste. En attendant que ces (modestes mais) bonnes résolutions soient gentiment mises en place, dans la pondération et le calme réfléchi inhérents à tous les changements profonds surtout lorsqu’il s’agit de dépenser moins, quelques petites coupes volontairement douloureuses et visibles ont été imposées (comme, par exemple, les restrictions de carburant de certaines gendarmeries) ; si la ficelle est évidemment énorme, c’est politiquement habile puisque cela permet d’attendrir le contribuable en lui faisant mouiller ses petits yeux sur d’hypothétiques catastrophes en devenir : on préfèrera donc couper les dépenses de papeterie, de carburant, de munitions, d’heures supplémentaires de profs ou d’infirmières avant de diminuer les indemnités des parlementaires, tailler dans le...
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