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La BCE sur ses ergots

Paul Jorion Publié le 17 juin 2011
1510 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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L’heure est grave à Athènes ! N’ayant aucun espoir de s’entendre entre eux dans l’immédiat, les dirigeants européens en sont réduits à minorer l’importance de l’échéance grecque et de leurs désaccords, après les avoir montés en épingle. Le désaccord ne porte que sur les modalités de l’aide, pas sur son principe, déclare ainsi Bernard Valero, porte-parole du ministre des affaires étrangères françaises. De son côté, Nicolas Sarkozy lance un appel pressant à « faire preuve d’esprit de responsabilité et du sens des compromis nécessaires » avant de rencontrer Angela Merkel, qui se tait. Mais l’obstacle principal a franchir est à Francfort – le siège de la BCE – et non pas à Berlin ou même à Paris. Lorenzo Bini Smaghi vient de marteler la position sans nuance de celle-ci : « Demander, comme cela a été fait récemment, que la BCE prolonge les échéances des titres d’Etat en sa possession ou accepte des titres d’un Etat considéré en défaut comme garantie pour les opérations de refinancement du système bancaire est une violation de l’interdiction pour la banque centrale de financer les Trésors par la monnaie. » Ajoutant, à l’occasion du colloque sur l’éthique organisé dans l’enceinte du Vatican auquel il participait, « toute pression en ce sens viole les règles d’indépendance qui défendent la BCE », plaçant ainsi la barre au plus haut. S’engageant sur un terrain peu coutumier des banquiers centraux il a également dénoncé la spéculation sur la faillite des Etats en résumant ainsi la situation: « On peut parier contre [des pays] et encaisser la prime dans le cas d’un défaut. Plus la probabilité d’encaisser la prime est importante, plus le nombre de ceux qui parient contre la tenue d’un pays est important ». C’est Olli Rehn, commissaire aux affaires économiques, qui a dévoilé les extrémités auxquelles les européens en sont rendus. Prévoyant une « approche en deux temps » qui conduira dimanche et lundi prochain les ministres des finances à donner leur feu vert au versement attendu début juillet de la tranche de prêt déjà accordé, en attendant la prochaine réunion de l’Eurogroupe du 11 juillet, sensée tout régler du plan de sauvetage qui devra enchaîner. Ainsi, le financement de la dette grecque sera dans l’immédiat garanti jusqu’en septembre et quelques semaines auront ...
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