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La campagne à deux vitesses de Stockwell day

Martin Masse Publié le 11 novembre 2000
1909 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Le Quebecois libre

Vous vous souvenez du discours enlevant du chef nouvellement élu de l'Alliance canadienne l'été dernier sur le thème du « train de la liberté » qui venait de quitter la gare et qui allait conduire les alliancistes et tous les Canadiens vers une nouvelle destination politique? Et du Stockwell Day qui voulait radicalement changer la façon de gouverner le Canada en décentralisant le fédéralisme, en instaurant un impôt proportionnel, en éliminant et privatisant une partie importante du Léviathan fédéral, en réduisant le fardeau fiscal? Et du politicien déclarant que l'ère de la rectitude politique où l'on ne pouvait pas dire certaines choses de peur d'offenser les bien-pensants avait pris fin? Ou encore du Stockwell Day presque trop humble, faisant campagne sur un « programme de respect », cherchant à maintenir le débat au niveau des principes? Vous vous souvenez qu'à la fin du mois d'août, M. Day avait tellement motivé les troupes alliancistes et suscité l'intérêt par sa nouvelle façon de faire de la politique qu'on parlait même de l'émergence possible d'une Stockwellmania? Tout ça semble avoir malheureusement foutu le camp pendant les premières semaines de la campagne. Replis stratégiques Il y a d'abord eu le repli « stratégique » sur la question de l'impôt à 17% pour tout le monde. Dans le nouveau plan de l'Alliance, ceux qui gagnent plus de 100 000 $ par année continueront à se faire soutirer 25% de leur revenu, jusqu'à ce qu'on décide que les finances de l'État permettent au gouvernement de traiter tous les contribuables de la même façon. Ce principe essentiel dans une société vraiment libre a été compromis et le parti a cédé à la tentation démagogique socialiste de siphonner les plus riches. Depuis le début de la campagne, M. Day semble tout faire pour avoir l'air d'un politicien traditionnel, sinon sur le plan de l'apparence, à tout le moins au niveau du discours. Il évite de parler des aspects les plus « controversés » (i. e., moins prisés par les journalistes gauchistes qui couvrent la campagne) du programme de son parti, au point de contredire des documents ou déclarations qui viennent de son entourage. Il se défend d'avoir des opinions différentes de celles de la majorité des Canadiens sur certaines questions morales délicates. En fait, il est constamment sur la défensive. Au lieu de promouvoir les propositions les plus radicales de son parti, celles qui ont motivé des milliers de gens à le choisir comme chef l'été dernier, on le voit constamment se défendre d'avoir un ordre du jour caché. Et plus il le fait, moins il est crédible. Pendant les premiers jours de la campagne, Stockwell Day faisait grand cas du fait qu'il refusait de s'attaquer directement à ses adversaires, malgré les remontrances de conseillers qui lui suggéraient d'être plus agressif. Était-ce simplement un truc pour se montrer pudiquement réticent à se lancer dans le mare de boue avant d'y sauter? Quoi qu'il en soit, le...
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