6291 search

La cavalerie n’arrive pas toujours à temps !

Paul Jorion Publié le 25 avril 2012
1457 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard

En ce début de semaine sur le marché obligataire, suite à de nouvelles émissions espagnoles et italiennes, ainsi que sur les places boursières, où les valeurs financières ont à nouveau dégringolé lundi, l’ambiance n’est pas à la fête. Généralement l’un va bien quand l’autre va mal, les investisseurs suivant le mouvement de balance en l’amplifiant, mais ce n’est même plus le cas. La chute du gouvernement de centre-droit hollandais, l’un des piliers européens de la rigueur, ainsi que les résultats électoraux français n’y sont pas pour rien. Le ministre espagnol du budget, Cristobal Montoro, vient de reconnaître que le pays vivait « un moment extrêmement délicat », tandis que la Banque de Grèce prévoit une nouvelle aggravation de la récession pour cette année (un taux frisant désormais -5%) et la poursuite de la baisse de l’inflation, qui pourrait n’être que de 0,5% en 2013. Au bord de la déflation. Dans ce contexte chargé, Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, en appelle aux autorités allemandes afin qu’elles acceptent l’émission d’euro-obligations, qui pourraient dans un premier temps se limiter à des maturités d’un an, dont les bénéficiaires seraient soumis au strict respect du traité budgétaire. Mais, témoignant d’une grande rigidité, Guido Westerwelle, le ministre libéral des affaires étrangères allemand, a de son côté rejeté toute renégociation de celui-ci, que François Hollande a assuré ne pas pouvoir présenter en l’état au parlement pour ratification. Lorsque la situation est désespérée et qu’il n’y a plus rien à attendre, un dernier espoir subsiste toujours : celui de l’arrivée inopinée de la cavalerie annoncée par une trompette sonnant dans le lointain. Bien que nous ne soyons pas au cinéma, les banques centrales jouent ce rôle dans le scénario d’encerclement financier que nous subissons. Le problème est que la même scène a déjà été dû être rejouée plusieurs fois ! Les banques centrales sont d’une double nature. Destinées aux sauvetages du système financier, elles en sont également les protectrices. Venant de se voir confiée la mission de régulation par le Congrès, la Fed américaine exprime au mieux cette dualité en la poussant jusqu’au bout. Mais elles ne sont pas toutes-puissantes, ne disposant pas des bons outi...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6291
search