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La comptabilité nationale contre les échanges de choses effectués par vous et moi.

Georges Lane Publié le 25 juin 2016
4720 mots - Temps de lecture : 11 - 18 minutes
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Les gens, et non pas la "société" ou la "nation", agissent, chacun, étant donné, d'une part, leurs valeurs et, d'autre part, ce qu'ils savent ou croient savoir. Ils obtiennent des résultats qu'ils jugent "bon" ou "mauvais". L’acte de choses mené par la personne dont la valeur première est celle de faire ... , est le domaine de la "praxéologie" (cf. Mises, 1949). A l'opposé, la "non praxéologie" qui a pour domaine l'abandon aux orties par les savants économistes, des actes de choses humains et qui s'intéresse aux résultats des actes de choses humains et à eux seuls. Les résultats des actes de choses humains ont longtemps retenu, seuls, l'attention des savants économistes (cf. par exemple Vilfredo Pareto à la fin du XIXème siècle avant qu'il devînt "sociologiste", et comme parlait de la méthode de ces derniers, Henri Poincaré dans Science et méthode). 1. L'échange de choses ou le commerce est une action économique humaine. Au nombre des résultats des actes de choses, il y a les échanges de choses que les gens ont passés entre eux, ensemble que Friedrich von Hayek et ses amis dits par les historiens de la pensée économique marxistes "économistes autrichiens" dénommaient "catallaxie" plutôt qu'"économie" (cf. Hayek, Droit, législation et liberté, tome 2: The Mirage of Social justice). Il convient en effet de souligner que, pour beaucoup de savants économistes, non praxéologistes, l'échange n'est pas une action humaine, une action menée par la personne, ou bien, à défaut, elle est une action mais n'a pas de coût ou, à défaut encore, elle a un coût nul. Ils lui préfèrent l'action de production qui est supposée tout dominer. Reste que si tel était le cas, ce qu'on dénomme "monnaie" n'aurait jamais vu le jour. En effet, la monnaie n'a rien à voir avec l'action de production. Elle a tout à voir avec le "coût de l'action d'échange" ... Le point a été relevé par Ulph et Ulph (1975) qui sont remontés à ce qu'avait pu écrire Adam Smith sur le sujet à la fin du XVIIIème siècle, pour s'y opposer. En cela, échanges ou commerce effectués sont des faits et refuser ces faits situe dans l'absurdité. 2. L'échange de choses ou le commerce est une organisation naturelle et non pas artificielle. L'"Ecole économique" que Frédéric Bastiat appréciait, en 1850, dans son livre intitulé Harmonies économiques parce qu'elle s'intéressait à l'organisation naturelle des choses et non pas à des organisations artificielles s'opposait aux écoles socialistes, nouvelles alors, rêvant justement de créer une organisation artificielle : … "Ce qui sépare radicalement les diverses écoles socialistes (j'entends ici celles qui cherchent dans une organisation artificielle la solution au problème social) de l'Ecole économique, ce n'est pas telle ou telle vue de détail, telle ou telle combinaison gouvernementale ; c'est le point de départ, c'est cette question préliminaire et dominante : les intérêts humains laissés à eux-mêmes, sont-ils harmoniques ou antagoniques? Il est clair que les socialistes n'ont pu se mettre en quête d'une organisation artificielle que parce qu'ils ont jugé l'organisation naturelle mauvaise ou insuffisante ; et ils n'ont jugé celle-ci insuffisante et mauvaise que parce qu'ils ont cru voir dans les intérêts un antagonismes radical car sans cela ils n'auraient pas eu recours à la Contrainte. Il n'est pas nécessaire de contraindre à l'harmonie ce qui est harmonique de soi" (Bastiat, Harmonies économiques, p.4) Les échanges de choses ou le commerce que la personne a conclus avec autrui témoignent donc d'une partie de ses valeurs et donnent lieu à prix en monnaie et quantité de marchandises non monnaie convenus, au "marché conclu". Cette réalité est encore un fait incontournable. 3. L'échange de choses, le commerce ou le "marché". Soit dit en passant, selon des savants économistes, à défaut de "valeurs" de chacun (nécessairement ignorés des tiers à commencer par eux-mêmes), tout échange de chose effectif a caché au moins une offre et une demande de choses, deux notions chères à beaucoup, et une égalité de quantité de celles-ci, troisième notion. S'en déduisent le prix en monnaie et la quantité de marchandises non monnaie échangés. Recouvre l'ensemble de ces éléments, la notion de "marché". a. Echange direct et échange indirect. Le "marché" recouvre deux types d'échange possible: l'échange direct et l'échange indirect. Un échange direct de choses a caché lui-même une double coïncidence des besoins ou désirs des gens ... Un échange indirect a fait intervenir un intermédiaire des échanges entre deux personnes ou deux populations de personnes. b. Echange indirect ou intermédiaire des échanges. Le plus connu des intermédiaires est ce qu'on dénomme "monnaie". Ce qu'on a dénommé "monnaie" pendant longtemps a eu comme cause d'être l'intermède entre les gens qui échangaient et ainsi de contribuer à amoindrir le coût des échanges. Il a fait qu'on offrait pour pouvoir demander par la suite. La monnaie est ainsi un élément de l'organisation naturelle pour ne pas dire qu'elle est, à soi seule, une sous-organisation... c. Remarque. Dans cette perspective, en conséquence, selon certains des savants économistes, mais ils sont rares, les échanges effectifs traduisent des harmonies économiques. 4. Les éléments oubliés du "marché". A défaut d'abandonner aux orties : * les règles de droit, * la législation et les réglementations, et * les échanges non aboutis, éléments de l'organisation naturelle comme ils le font pour les échanges effectifs - le "marché conclu" - , les hommes des organisations artificielles, à savoir les socialistes, les mettent de côté sans le dire, sauf nécessité. Et certains d'entre eux se rendant compte du manque qu'ils se sont créés par leur mauvaise démarche dans leur raisonnement, remplacent les "absences" par une analogie de leurs choix ... avec d'autres sciences. Et c'est, par exemple, * l'équilibre économique général ("n" marchés en interdépendance depuis Léon Walras et la fin du XIXème siècle) ou * l'équilibre macroéconomique (trois marchés ou plus depuis J.M. Keynes et la décennie 1930) qui reposent sur des "marchés", leur égalité ou inégalité de l'offre et de la demande de marchandises sous l'égalité globale supposée dénommée "équilibre économique", et leur interdépendance supposée. Le cas échéant, ils vont au-delà en comparant entre eux des équilibres passés comme si chacun d'eux étaient un état observé, et cela en totale opposition avec ce que Hayek expliquait dans le tome 2 cité de Droit, législation et liberté : "En jugeant les adaptations à des situations changées, les comparaisons entre la position nouvelle et l'ancienne sont sans valeur. Alors que dans le cas du troc bilatéral les avantages réciproques qu'en tirent les deux parties sont aisément perçus, la position peut à première vue sembler différente dans les conditions de l'échange multilatéral ou multiangulaire qui sert de règle dans la société moderne. Ici, une personne rendra normalement service à un groupe d'autres personnes, et recevra elle-même des services de groupes différents Et comme chaque décision portera d'habitude sur le point de savoir à qui acheter et à qui vendre, tout en admettant que même alors l'une et l'autre partie à la nouvelle transaction en tireront avantage, nous devons considérer aussi les effets sur ceux avec qui les contractants ont, cette fois, décidé de ne plus traiter parce que leur nouveau partenaire leur a proposé de meilleures conditions. Les effets de tell...
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