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La culture selon Filippetti

Jean Louis Caccomo Publié le 07 novembre 2012
1433 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Chroniques en liberté

Quand j’avais 12 ans, il y avait chez mes parents un petit tourne-disque et 5 disques en vinyle : Charles Aznavour, Enrico Macias, Claude François et Yves Montand. Aujourd’hui, mon fils de 12 ans collectionne dans son Ipad plus de 1000 titres (jazz, pop, rock, techno). Pourtant, la ministre de la culture, Aurélie Filipetti, considère tranquillement que la culture n’est pas compatible avec le marché. Certes, les socialistes ne sont pas à une bêtise prés. Mais, le problème, c’est qu’ils détiennent tous les pouvoirs en France. Pour ma part, je considère que la culture n’est pas compatible avec le pouvoir qui implique contrainte, soumission et monopole. Un artiste, pour être accepté par le marché, doit trouver son public. Alors les socialistes me rétorquent que le public n’est pas éduqué. Mais n’est-ce pas pourtant l’Etat qui a la mission et le monopole de l’éducation des masses ? Pardonnez-moi, madame la ministre, mais les Beatles, Elvis Presley, Pink Floyd ou Michaël Jackson sont nés dans les pays capitalistes où les gens sont libres et non pas dans les régimes socialistes où les gens sont « éduqués »… ou internés. A aucun moment, ces artistes n’ont quémandé de subventions (auprès de qui d’ailleurs ?) et ils sont simplement partis à la rencontre du public, salles après salles, concerts après concerts, qu’ils ont conquis pour l’éternité. Dans les années 70, les intellectuels suédois ont fustigé le groupe Abba parce que ce groupe gagnait de l’argent en faisant du disco. Quelle horreur ! Il est vrai que le succès planétaire du groupe était tel que les ventes de disques ont contribué à redresser la balance commerciale de la Suède. Mais, pour les socialistes, Abba gagnait de l’argent, ce qui n’était pas compatible avec la culture. Aujourd’hui, quarante ans plus tard, on joue tous les soirs à Londres à guichet fermé la comédie musicale Mamamia qui met en scène les chansons d’Abba, et personne ne remet plus en cause l’apport musical de ce groupe. Même le chanteur du groupe U2 leur a rendu un vibrant hommage. Mais les socialistes ont toujours été, en ce domaine, très ambivalents. Ils portent toujours aux nues le peuple, croyant parler en son nom, mais ils sont les premiers à dénigrer ses choix et ses goû...
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