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La déformation, le dévoiement, la dénaturation habituels de la réalité économique et l’inculture économique.

Georges Lane Publié le 06 avril 2015
1384 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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. I. Tout d’abord, un point sur les questions de l'interview. Le fil directeur que vous avez suivi m’a beaucoup intéressé car j’y ai trouvé un fil logique. Soit dit en passant, il m’a aussi permis de mettre un peu d’ordre dans beaucoup de papiers. 1. Vous avez commencé par me proposer une alternative entre l’interprétation standard et l’interprétation autrichienne de l'économie politique. Comme je l’ai dit, votre interprétation n’est en rien standard, mais en partie autrichienne. J’y ai ajouté quelques compléments (règles de droit et actions économiques de vous et moi, entrepreneurs) qui rendent compte des interprétations autrichiennes car il ne faut pas se le cacher, celles-ci présentent des différences selon les auteurs et il est exclu de parler d'une seule interprétation autrichienne. Une chose est certaine, nous étions ex ante. 2. Vous m’avez alors demandé de m’interroger sur la « crise de surproduction », comme si de rien n’était, à la lumière de la « loi des débouchés » de J.B. Say et de ce qu’en a dit J.M. Keynes (puis implicitement la « théorie macroéconomique »…). Mais nous étions alors, de fait, ex post, non plus ex ante. Il n’était plus question, non plus, de quantités de marchandises échangées, mais de production de celles-ci, de produits, de surproduction, de « crise de surproduction », anti concept marxiste par excellence, comme si l’échange n'avait pas d'importance. C’était un peu comme si vous demandiez, me semble-t-il, à un astronome de s’interroger sur le prétendu fait que « la terre est le centre de l’univers ». Je regrette que vous sembliez attacher de l’importance à ces folles thèses qui consistent à privilégier la production d'un autre âge sur l’échange ou le marché d'aujourd'hui. Certes, la « crise de surproduction » des quantités de marchandises est au cœur de ce qui inquiète la nomenklatura française depuis des décennies et leur passage vraisemblable à l’école nationale d’administration (créée en 1945), mais en rien au cœur de l’économie mondiale (cf. dernier livre de Xavier Fontanet (2014), Pourquoi pas nous, Les Belles Lettres Fayard ). Pour le comprendre, il y a les analyses des économistes autrichi...
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