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La dissolution de l’État-nation !…

Charles Sannat Publié le 18 décembre 2013
1998 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! « L’Europe sera d’autant plus intéressante qu’il y aura la dissolution des États-nations ! » Voilà ce qui a été affirmé publiquement lors du débat « Mots Croisés », dont vous trouverez l’extrait vidéo ci-dessous, par une éminente représentante d’EELV plus connue sous l’appellation Europe Écologie-Les Verts membre à part entière de la majorité actuelle. C’est bien l’objectif, pour une fois clairement avoué et explicité, d’un certain nombre de mamamouchis qui nous dirigent non pas dans le but de servir notre pays, mais bel et bien de le dissoudre ! Dans l’esprit de nos europathes (un psychopathe européen), l’État-nation est la cible à abattre puisque par définition, il ne peut pas y avoir d’État fédéral en Europe avec des nations puissantes. Pour ceux qui s’intéressent aux affaires européennes, ce débat n’est pas nouveau, il est même récurrent, en réalité c’est un débat historique. Depuis les origines de la construction européenne, à savoir la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier), dans l’immédiat après-guerre ou presque, deux courants de pensée se sont opposés dès le départ. L’Europe des nations ou l’Europe fédérale Voilà le grand choix. Jusqu’à la chute du mur de Berlin que nous résumerons par le début des années 90, l’Europe, la construction européenne, c’était avant tout l’Europe des Nations. À partir de la réunification allemande, pays lui-même construit sur un modèle fédéral et porteur de cette idée de fédération au sein de l’Europe, la France de Mitterrand, voulant arrimer une nouvelle grande Allemagne réunifiée à l’Europe dans une communauté très forte d’intérêt, échangera sa bienveillance dans le cadre du processus de réunification allemand contre la création d’une monnaie unique, l’euro, pas décisif vers l’Europe fédérale et l’abandon progressif et rapide du concept d’État-nation. Presque 25 ans après, les fédéralistes, qui occupent désormais tous les postes importants aussi bien dans les instances européennes qu’au sein des systèmes politiques de chaque pays, avancent leurs pions et procèdent au démantèlement systématique de toutes les nations, de tout ce qui en fait le ciment, seule façon pour eux de créer une véritable identité européenne. Ne soyez plus Français, Espagnol, Italien, mais Européen… Encore une fois, on encense la différence, et pourtant on casse consciencieusement tout ce qui contribue à la richesse de cette différence. L’Europe est un continent richissime de culture, d’histoire (pas toujours joyeuse), d’architecture, de littérature, de paysages et de géographie. L’Europe c’est la différence. Or ces différences doivent être effacées pour construire de toutes pièces une « âme » européenne qui n’a jamais existé, n’existe pas si ce n’est dans les fantasmes d’europathes de plus en plus fous, et n’existera jamais. L’âme européenne n’existera pas plus qu’elle n’a existé dans l’ex-URSS, Union des Républiques Socialistes et Soviétiques, qui ne devait sa survie et son existence qu’à l’omniprésence d’une police politique, du KGB… et d’une dictature. L’Europe fédérale dont rêve Europe Écologie, l’Eu...
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