Le député Gilles Carrez, rapporteur général d’un rapport d’information sur l’état des finances publiques publié en juin 2010, ne pensait sans doute pas que ce rapport aurait autant d’influence sur le débat public et les politiques qui ont depuis été mises en œuvre.
Instrumentalisé, il sert de justificatif à des plans d’austérité financés à 90% par des hausses de prélèvements obligatoires ou de critique à l’égard du gouvernement actuel. Si ce dernier n’avait pas accordé de « cadeaux aux riches », cela aurait évité de créer un déficit. Sauf qu’on fait dire beaucoup trop de choses inexactes à ce rapport et que les conclusions qui en sont tirées relève d’une mauvaise analyse.
Le rapport en question s’intéresse aux dix années de pertes fiscales imputées à un « mouvement ininterrompu de baisse des prélèvements obligatoires. » Entre 2000 et 2009, le budget général de l’État aurait ainsi perdu entre 101,2 et 119,3 milliards d’euros de recettes fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût ...
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